"Après un démarrage prometteur, les marchés de ces produits connaissent depuis trois ans des reculs très significatifs qui remettent en cause la pérennité de la filière particulièrement en termes d'emplois", s'alarme l'Association française pour les pompes à chaleur (Afpac).
"Faute de volumes significatifs, nous constatons depuis un an des périodes de chômage technique importantes, des licenciements et des disparitions d'entreprises. Actuellement ces phénomènes s'accélèrent", avertit-elle dans un communiqué.
Le principe d'une pompe à chaleur est celui d'un réfrigérateur inversé : comme un frigo qui capte la chaleur des aliments pour l'extraire à l'arrière de l'appareil, il capte les calories contenues dans l'air extérieur (ou le sous-sol pour la géothermie) afin de chauffer l'intérieur d'un bâtiment.
Face aux énergies fossiles comme le fioul ou le gaz, il présente l'avantage d'émettre moins de gaz à effet de serre (si l'électricité est d'origine propre). Et face aux radiateurs électriques, il représente une consommation réduite d'environ 60%, selon les professionnels.
Mais, déplore l'Afpac, la nouvelle réglementation thermique ("RT 2012") en vigueur depuis le 1er janvier, se révèle plus favorable aux chaudières à gaz qu'aux appareils utilisant l'électricité, avec un plafond de consommation de 50 kilowattheures par mètre carré dans les bâtiments.
Ce plafond disqualifie le plus souvent les pompes à chaleur (qui consomment de l'électricité), au profit de chaudières à gaz, pourtant basées sur une énergie non renouvelable.
Après un pic avec 153.000 installations de pompes à chaleur en 2008, le marché français a considérablement rétréci, tombant à 63.000 en 2011. Les dernières statistiques de l'Afpac indiquent un recul de l'ordre de 4% des ventes en 2012, pour un parc actuel d'environ 700.000 pompes.
Source : batirama.com / AFP