3 systemes d'ecrans de sous-toiture

3 systemes d'ecrans de sous-toiture

Une intervention sur deux en couverture, en neuf comme en rénovation, reçoit un écran souple de sous-toiture. Les raisons de ce développement : la prise de conscience des couvreurs de sa fonction protectrice, l'aménagement d'une réglementation adaptée... Et la tempête de 1999.




 

couv1-375.jpgNi élément de couverture, « même s'il permet de réaliser un bâchage temporaire sur chantier ». Ni étanchéité « bien que certains écrans bitumineux étanches et très résistants, puissent être assimilés à une toiture terrasse », recadre Jean-Michel Bonnet, président du Syndicat national des écrans de sous-toiture (Snest). Alors quelle est la fonction de cette feuille souple, déroulée située sous les petits éléments de couverture ?Sa fonction première : protéger les combles des infiltrations de neige poudreuse, de poussière, de l'intrusion d'oiseaux, etc. Dès la fin des années 70, la création d'écran bitumineux révolutionne ces applications, « il permet à la toiture de respirer et de maintenir la charpente au sec ; il recueille les infiltrations d'eau dues au déplacement d'un élément de couverture. Et permet d'accéder à des pentes réduites dans des cas spécifiés par les DTU de la série 40 qui le mentionnent ». Mais leur usage « n'est souvent pas rendu obligatoire dans les textes réglementaires ». De ce fait, assimiler l'intérêt de cette protection a pris du temps. Elle ne remplace en rien les faiblesses de la tuile. Mais a démontré sa grande efficacité un certain 26 décembre 1999.

 

70 % de taux de pénétration


couv4-375.jpgLors de cette tempête, les tuiles de certains toits s'envolent. Et sur d'autres, les dégâts restent limités, « cette épisode a prouvé l'intérêt d'un écran de sous-toiture : il encaisse les effets de pression sous et sur la tuile, limitant ainsi leur soulèvement sous l'effet du vent », reprend Jean-Michel Bonnet. Ce qui explique son taux de pénétration aujourd'hui estimé à 70 %. Le bitumineux, restant le plus utilisé. Etanche, résistant, mais non respirant, il doit être ventilé. Sa lourdeur, gênante lors de manipulations sur chantier, le rend peu bruyant sous l'action du vent. De son côté, celui en plastique armé, aussi non respirant, mais plus léger, connaît un recul. Au profit, du dernier né : l'écran hautement perméable à la vapeur d'eau ou HPV. Synthétique, il peut être posé en direct sur isolant, réduit les déperditions thermiques et génère un gain de place. Polyvalent, il grignote ce marché. « L'écran HPV garantit des combles sains et un système pérenne, explique Charles Derreumaux, chef de produit composants de toiture chez Lafarge Couverture. A condition de respecter les préconisations de mise en œuvre des avis techniques et de ne pas aller au-delà ». Car pour l'instant, et cela n'empêche en rien leur application, ces écrans ne sont pas concernés par le cahier des prescriptions techniques n° 3356, relatif à la mise en œuvre des écrans souples de sous-toitures faisant l'objet d'un avis technique. Plus pour longtemps.

 

Source: batirama.com / Stéphanie Lacaze-Haertelmeyer

 

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