"Eiffage va investir ce montant important. Il sera remboursé notamment sous forme d'un loyer versé par l'Etat pendant 20 ans", a déclaré le directeur de la maîtrise d'ouvrage d'Eiffage, Olivier de Guinaumont, en marge de la conférence de presse lançant les travaux.
Les travaux concernent d'abord la paroi sud du monument, une partie occupée par les ministères de l'Ecologie et du Logement. Les dalles extérieures en marbre de Carrare vont être remplacées par du granit blanc beaucoup plus résistant et, à l'intérieur, les espaces de travail, très étriqués, vont être repensés.
"Certains planchers vont être détruits pour faire entrer la lumière et créer des volumes plus importants", a expliqué le PDG d'Eiffage, Pierre Berger. Le toit, fermé depuis avril 2010, sera réouvert au public avec un restaurant et un jardin-terrasse. Eiffage percevra une partie des recettes d'exploitation de l'établissement.
D'importants travaux de désamiantage vont être entrepris et la performance environnementale du bâtiment sera nettement améliorée, ce qui permettra de "diviser par trois la consommation annuelle d'énergie", s'est félicité Jean Pistre, l'architecte chargé de l'opération.
Cette rénovation, qui débutera en janvier et doit s'achever fin 2016, est la plus importante depuis l'inauguration du monument, le 14 juillet 1989, jour du bicentenaire de la Révolution française.
Il était temps "de remédier aux erreurs" commises lors de la construction de la gigantesque arche de verre et de marbre conçue par le Danois Johan Otto Von Spreckelsen, a souligné Jean Pistre.