La ligne 15 sud, qui reliera en 33 km Noisy-Champs au Pont de Sèvres, est décomposée en "300 parcelles représentant 33 hectares à acheter en surface et près de 1.800 parcelles en tréfonds", a expliqué Benoît Labat, directeur de la valorisation et du patrimoine à la SGP.
"Nous avons déjà acheté plus de la moitié de nos emprises de surface à l'amiable: ce sont des gens à qui on a acheté leurs maison et jardins, des appartements, des commerces mais aussi des entités publiques", a déclaré M. Labat, précisant que "les trois quarts des emprises sur ce tronçon sont publiques" et que les "négociations avec des propriétaires publics sont parfois plus compliquées qu'avec des privés".
Sur ce tronçon, le premier à avoir fait l'objet d'une information des habitants, les premières parcelles ont été achetées dès la fin 2012. Un décret d'utilité publique (DUP), signé par le Premier ministre et paru au Journal officiel le 24 décembre dernier, "nous servira lorsque l'on aura besoin de pratiquer des expropriations", a dit M. Labat.
"On est forcément désolés pour les gens que l'on va devoir bouger mais on ne les met pas dehors en quelques mois", a insisté M. Labat. Les travaux préparatoires du chantiers débuteront en 2016.
Les propriétaires sont indemnisés de la valeur de leur bien au prix du marché, les situations plus délicates sont celles des locataires, parfois en HLM, parfois des personnes âgées ou handicapées qu'il faut accompagner et reloger : "Chacun fait l'objet d'un traitement individuel", a affirmé M. Labat, "pour que les gens vivent le moins difficilement possible une situation pas simple".
Un cas particulier, soulevé par le Parisien, concerne des habitants de Champigny où une gare doit être créée : d'un simple lieu de correspondance, elle doit permettre une "interopérabilité", c'est à dire que les rames de la 15 sud devront pouvoir basculer sur le tronçon 15 est.
L'ouvrage technique nécessite une emprise au sol plus large que prévu initialement. Cette décision, validée il y a "quelques semaines", a été communiquée aux habitants, créant un "émoi très naturel" vu qu'ils devront partir d'ici la fin de l'année, a expliqué M. Labat.