Le GIE Poncebloc a vu le jour pendant le salon Batimat le 6 novembre. Fort de 6 adhérents répartis sur le territoire, il commercialise les systèmes constructifs à base de pierre ponce. Son monomur à isolation répartie de 300 mm s’avère l’un des plus isolants et plus légers du marché.   Luc Agostini, Pdg de Provence Agglos et membre du GIE

 

Les fabricants de blocs monomur (à isolation répartie, donc sans ajout d’isolant lors de la construction des murs) comptent un nouveau concurrent. Outre la terre cuite et le béton cellulaire, la pierre ponce fait une percée remarquée avec l’arrivée du GIE Poncebloc. Rappelons que le blocpierre ponce existe depuis quelques années : en effet, Cogetherm l’a mis au point en 2004 et commercialisé en 2006. Aujourd’hui, ce matériau fait des émules puisque 6 fabricants de blocs béton se sont fédérés dans le cadre d’un nouveau GIE : PPL, Groupe Lib, Bip, Groupe Chavigny, Provence Aggloset Celtys. Réunis autour de Ecoponce, le développeur du produit et fournisseur du granulat de pierre ponce, les membres du GIE vont donc commercialiser deux produits : Poncebloc BC+, un bloc de L 500 x l 200 x h 250, et Poncebloc, un monomur de 300 mm de largeur. Ce dernier bénéficie d’un coefficient de transmission thermique (U) de 0,34, l’un des meilleurs du marché des monomurs.

 

40 % de CA avec la pierre ponce dans 3 ans

« Notre motivation coule de source », explique l’un des adhérents, Luc Agostini, responsable de Provence Agglos, qui précise : « Nous voulons développer notre chiffre d’affaires et diversifier notre production. Le marché des blocs béton est grignoté par d’autres produits plus techniques et nous souhaitons reprendre le pas sur les autres monomurs et jouer l’innovation ». Perspective de chiffre d’affaires attendue avec ces produits ? 5 % dans l’immédiat et bientôt 30 à 40 % sous 3 ans, répond le fabricant. L’investissement industriel n’est pas trop élevé, selon les adhérents. Il leur faut s’équiper de 3 à 4 moules qui représentent 200 000 € environ. Si l’on y ajoute l’aménagement d’une zone de stockage (soit 10 000 m^₂) et un chargeur, il faut compter un investissement total de 500 000 €.

Source: batirama.com / F. Leroy

Pose traditionnelle ou collée ? La pose des produits en pierre ponce demeure traditionnelle aujourd’hui. Les fabricants veulent, en effet, rester dans le cœur de métier des maçons, habitués à monter leurs blocs au mortier à joints épais. Le GIE travaille d’ailleurs avec Ciment Calcia qui a mis au point un mortier de montage allégé thermique. Constitué à base de pierre ponce, il se met en œuvre avec un gabarit de pose. Cependant, les membres du GIE se disent prêts à étudier une pose collée si le marché le demande, tout en laissant un double choix au maçon.