"On peut imaginer que l'Etat puisse se saisir de terrains disponibles dans ces quartiers et construise à la place des collectivités territoriales", a dit Patrick Kanner sur BFMTV/RMC. Constatant qu'il y a "encore des villes qui aujourd'hui préfèrent payer des amendes que de construire des logements sociaux", le ministre de la Ville a estimé qu'il fallait "durcir" la loi Solidarité rénovation urbaine (SRU), qui impose aux communes d'avoir 25% de logements sociaux.
Il n'y a "pas de critère ethnique dans les commissions d'attribution de logements" sociaux, a rappelé le ministre, qui relève toutefois que "ces banlieues, ces quartiers difficiles" n'attirent "que des gens en grande difficulté". Or, a-t-il assuré, le gouvernement veut casser les "phénomènes de reproduction de la pauvreté". Patrick Kanner souhaite donc que dans ces quartiers des "écoles de qualité" et une "offre culture de qualité" soient assurées, et que "l'accession à la propriété pour les familles modestes" soit facilitée.
"Il est plus facile de faire venir des pauvres dans des quartiers de riches, que des riches dans des quartiers de pauvres", a-t-il expliqué.Le gouvernement a annoncé cette semaine qu'il mettrait en oeuvre de nouvelles dispositions contre "la ghettoïsation" dans les quartiers populaires, souhaitant ainsi lutter contre tout phénomène de radicalisation deux semaines après les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Casher.
- -
On n'en veut pas de votre mixité sociale nom de Dieu.