Les occupants des niveaux les plus hauts sont gênés par un flux d’air forcé important et bruyant tandis que les occupants des niveaux les plus bas se plaignent d’une ventilation plutôt molle et inefficace.
Le défaut d’équilibrage entre les logements bas et les logements hauts s’explique, bien sûr, par la position en terrasse haute du moteur d’extraction (comme c’est l’usage pour les VMC), mais aussi et surtout, par des raccordements défectueux non étanches des bouches des logements sur les gaines verticales collectives.
Ces raccordements ont manifestement été réalisés dans la précipitation du chantier, sans manchon de raccordement. La tôle des collecteurs verticaux a été sommairement découpée à la pince pour ménager des passages d’air, autour desquels ont été simplement scotchées, de façon plus ou moins hermétique, les traînasses des logements en guise de raccordement vers les bouches d’extraction.
Il en résulte d’importantes pertes de charges et une efficacité de la ventilation ainsi considérablement réduite pour les logements bas. Concernant l’excès d’air dans les logements hauts, le débit était tout simplement trop fort au niveau des moteurs d’extraction (puissance, réglage…), mais toutefois pas encore assez donc pallier aux effets des pertes de charges précitées dans les logements bas… ?
Si les installations de ventilations nécessitent bien sûr des études rigoureuses pour permettre un juste dimensionnement de l’installation collective de ventilation, ce sinistre montre la grande importance de l’exécution des travaux pour parvenir au résultat théorique attendu.
Les pertes de charges étant inévitables, la qualité de l’exécution des raccordements entre gaines est primordiale pour les réduire au maximum et donner toute son efficacité à la ventilation. Ceci est d’autant plus vrai depuis l’entrée en application de la RT 2012 et de ses exigences en matière d’étanchéité à l’air.
Évidemment, quand on a affaire à des bricoleurs, on a du travail de bricoleur ! (pas d'autre commentaire, ça serait superflu).
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Disposant dans l'entreprise d'une des trois personnes en France qualifiée Qualibat 8721, je suis au regret de devoir constater que dans le domaine des réseaux aérauliques il y a beaucoup plus de travail de bricoleur que de professionnel, les résultats de mesure sont éloquents. A quand une vraie formation professionnelle pour finir par obtenir des réseaux classe B systématiquement, classe C de temps en temps ?