Le dispositif, qui s'appuiera sur les agences immobilières du secteur privé, prévoit de favoriser la remise sur le marché de logements vacants, en offrant des aides financières et des garanties aux propriétaires, en échange de loyers inférieurs de 20% au loyer médian constaté dans le quartier, a expliqué Anne Hidalgo (PS).
Les "loyers médians" de référence seront ceux définis par l'arrêté préfectoral en attente de parution sur l'encadrement des loyers. La maire de Paris a dit son espoir que cet arrêté promis par le gouvernement pour la fin 2014 soit publié dans les prochaines semaines.
"C'est le sujet numéro un que j'évoquerai avec le nouveau préfet de région", Jean-François Carenco, a souligné Anne Hidalgo, réaffirmant son attachement à cette mesure promise par François Hollande.
Les bénéficiaires du dispositif Multiloc seront les ménages ne dépassant pas les plafonds retenus pour le logement intermédiaire, soit par exemple 74.000 euros annuels pour un couple avec un enfant.
En contrepartie de leur effort, les propriétaires recevront "une prime d'entrée dans le dispositif" de 2.000 euros; un soutien à la réalisation d'éventuels travaux pouvant aller jusqu'à 10.000 euros pour les logements vacants depuis plus de six mois; une prise en charge de la cotisation à la garantie des risques locatifs; une gestion locative professionnelle.
Les agences recevront quant à elle 1.000 euros pour chaque logement pris en gestion (1.200 euros pour les logements vacants depuis plus de six mois). La Ville évalue le coût du dispositif à 6.000 à 14.000 euros par logement.
Une enveloppe de 3 millions d'euros sera provisionnée dans le budget supplémentaire 2015, voté en juillet.Un opérateur sera désigné "à l'automne", dans le cadre d'un marché public, a précisé l'adjoint d'Anne Hidalgo chargé du logement Ian Brossat (PCF).
Cet opérateur sera "chargé de la prospection des logements, de la présentation du dispositif aux propriétaires bailleurs, et de l'orientation des logements vers l'un des professionnels de l'immobilier (type agence immobilière ou gestionnaire de biens), signataires d'une convention de partenariat avec la collectivité parisienne", selon une délibération soumise au vote des conseillers de Paris la semaine prochaine.