Au Salon des Maires et des collectivités locales (Paris) qui ferme ses portes ce soir, le CNDB met en avant les atouts de la construction bois. Son objectif   passer de 4 à 8 %, d’ici à 2020. Mais pour y arriver, un travail de fond doit être engagé sur le plan thermique, selon Michel Perrin (CNDB).

 

Avec sa campagne “Le bois, c’est essentiel”, le CNDB souhaite rappeler lors du Salon des Maires et des collectivités territoriales, les atouts environnementaux du bois en construction. Grâce aux notions de naturel, renouvelable, esthétique, ce matériau réapparaît naturellement et séduit le grand public… mais pas encore tous les décideurs professionnels (élus, maîtres d’ouvrage…). Pour favoriser son essor, certains freins doivent encore être levés. Le CNDB a ainsi participé en 2009 à un groupe de travail, mis en place par le MEEDDAT*. Son but : identifier les textes réglementaires et normatifs, sources d'obstacles à l’utilisation du bois dans la construction. «Il faut rattraper le retard sur le plan acoustique, de la sécurité incendie et du calcul thermique de la construction bois. Si les moyens financiers sont mis en face, nous aurons les outils pour favoriser le bois dans la construction publique pour les années à venir », annonce Michel Perrin, directeur opérationnel du comité national pour le développement Bois au sein du CNDB.

En cours : des test Feu, Acoustique et Thermique

Certes. Mais comment ? « En révisant les POS et les PLU pour aller vers une levée d’interdiction systématique de l’utilisation des bardage bois, auprès des préfectures et de DDE, sauf disposition particulière argumentée par les services d’urbanisme ou communaux », continue Michel Perrin. Face à une réglementation incendie qui rend difficile la construction bois au-delà de deux étages, « la filière réalise des essais de sécurité incendie afin de proposer un référentiel feu avec le FCBA ». Côté acoustique, des tests vont être réalisés entre logements et au niveau des planchers séparatifs. Des études sont également prévus sur le comportement dynamique des parois ossatures bois et l’influence du choix des isolants dans la modélisation du confort d’été (non pris en compte dans la méthode de calcul RT). « ll faut un travail de fond sur le plan thermique. Nous avons identifié que dans tous les logiciels qui se développent à horizon Bepos le bois n’est pas maîtrisé par les thermiciens. Il faut donc intégrer de nouvelles données dans les logiciels thermiques. Notamment sur tout ce qui touche à l’inertie, la perméabilité des parois ». Autant d’efforts en faveur du développement de la construction bois. Sachant qu’un nouvel label relatif aux bâtiments bio-sourcés, est en préparation. Il vise à favoriser les matériaux biologiques d’origines végétales ou animales dans la construction. Encore une fois en faveur du bois.

Source: SLH / batirama.com 

* (Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire).