"Le groupe français, représenté par sa filiale qatari QDVC, a remporté plusieurs millions d'euros de contrats en vue de l'événement, et emploie directement et par le biais de nombreux sous-traitants de droit qatari des milliers de travailleurs sur place", explique dans un communiqué l'association.
"Les enquêtes menées sur place concluent à l'utilisation par ces entreprises de menaces diverses pour contraindre une population vulnérable à des conditions de travail et d'hébergement indignes et à une rémunération dérisoire", affirme Sherpa.
L'association affirme notamment que "les passeports sont confisqués par l'entreprise et les travailleurs subissent des menaces s'ils revendiquent leur droit à de meilleures conditions de travail ou de logement, s'ils désirent démissionner ou changer d'employeur".
Contacté par l'AFP, le groupe Vinci "réfute totalement les allégations de Sherpa". "Au Qatar, comme dans tous les pays dans lesquels Vinci intervient, le groupe respecte le droit local du travail et les droits fondamentaux", assure l'entreprise. Tous les "collaborateurs" de la filiale qatari ont un "libre accès" à leur passeport et "les temps de travail et de repos sont strictement respectés", ajoute Vinci.
Alors que Sherpa affirme avoir fait face "à de nombreux obstacles" au cours de son enquête, Vinci rétorque avoir "ouvert la porte de (ses) chantiers aux syndicats, aux ONG internationales et aux journalistes".
La plainte a été déposée au parquet de Nanterre, indique le quotidien Le Parisien qui a dévoilé son existence.La directrice de Sherpa, Laetitia Liebert, espère qu'elle "obligera Vinci à respecter scrupuleusement le droit des travailleurs migrants dans les années à venir et sera un exemple pour le secteur du BTP dans son ensemble".
Se disant "indigné par les accusations portées" contre lui, le groupe "invite sur place sans délai les représentants de Sherpa et tous les journalistes qui souhaitent se rendre compte par eux-mêmes de la vie sur (ses) chantiers", dans un communiqué. Il a indiqué qu'il déposerait une plainte pour diffamation.
C'est bizarre, sur le manque d'activité dans les TP et la concurrence déloyale d'entreprises étrangères moins disantes sur les marchés, plein de commentaires. Par contre quand on discute conditions de travail de salariés détachés ou expatriés à l'étranger ou en France, il n'y a plus dégun de chez les patron, alors que diable ! un peu de courage!
On parle du travail forcé mais on oublie de dire que les conditions de travail sous la chaleur, avec des horaires inhumains, des conditions d'hébergement déplorables, ont déjà tuées plus d'un millier de salariés, mais ça c'est pas grave, tant que la FIFA et les dirigeants pensent à cocooner les joueurs et le public. Carton rouge à la FIFA, aux dirigeants et aux grands groupes toujours plus assoiffés de fric.
Il n'y a pas seulement au Quatar en France aussi.
bronze
Des comportements esclavagistes, c'est comme dire que le Qatar finance le terrorisme, si c'était vrai, çà se saurait. Plus sérieusement, qui osera organiser le boycott de la coupe du monde ?