Selon l'Afpac, l'ensemble des solutions thermodynamiques (pompes à chaleur et chauffe-eau thermodynamiques) a enregistré en France une croissance de 40% entre 2013 et 2014, soit 145 000 unités.
Ces systèmes représentent désormais 38% du marché européen et 20% des solutions de générateurs thermiques présentes dans l'hexagone. Quant au marché français, il se monte aujourd'hui à 73 293 pompes à chaleur, soit une augmentation de 24%.
Plus précisément, si la géothermie (5% du marché) a plongé de 26%, l'aérothermie Air/Eau a augmenté de 29%, tandis que les Pac Air/Air ont chuté de 1,7%. Quant aux CET ils ont tout simplement explosé, à +58%.
Le marché français des Pac a ainsi retrouvé sa vitalité, grâce à l'aérothermie dans le neuf et surtout dans les petites puissances de 2 à 6 kW. Ce secteur est porté par le développement du chauffage à eau chaude et celui des Pac dans le logement neuf grâce à la RT 2012, qui a intégré les systèmes thermodynamiques dans ses moteurs de calcul (50% des maisons neuves sont équipées de Pac).
Cette embellie est due aussi à un étiquetage énergétiques très favorable, ainsi qu'ont pu en témoigner les visiteurs du dernier ISH (Pac et CET sont tous étiquetés classe A). Elle est due également à la mise en place récente du crédit d’impôt transition énergétique (CITE)
Aujourd'hui, le poids de la filière est de 1 700 000 unités, pour un chiffre d'affaires de 2,4 milliards d'euros et 24 000 emplois. Enfin, concernant l'avenir, les perspectives offertes par ces systèmes sont excellentes. L'Afpac prévoit en France une croissance de 8% par an jusqu'à 2020.
En revanche, malgré les aides et un marché qui se professionnalise (entreprises et Bureaux d’études "RGE", formation Qualipac et Qualiforage, certification NF Pac), force est de constater que le secteur de la rénovation est à la traîne, en raison notamment de contre-références dues à un manque de maîtrise de la technique.
C'est la raison pour laquelle l'Association souhaite orienter à présent sa stratégie vers la qualité des installations. Elle poursuit ainsi en 2015 son groupe de travail "Qualité globale", après une année 2014 qui avait déjà été un bon crû.
En effet, 3 851 stagiaires ont été formés dans 48 centres de formation agréés QualiPac dont 61 plateformes pédagogiques, 3 284 entreprises ayant la qualification QualiPac à la fin de l'année.
Plusieurs autres axes stratégiques ont été mis en place par l'Afpac, dont la relance de la Commission ECS, via l'élaboration d'un guide de bonne installation et de maintenance des CET.
Une formation de trois jours "QualiPac, module CET" est également prévue, afin de répondre à la demande des plombiers et des électriciens qui posent ce type d'appareils en remplacement de ballons électriques.
S'ajoute à cela la poursuite du groupe de travail "Pac hybrides". L'Afpac souhaite en effet accompagner le développement de ce système. Celui-ci fait l'objet de deux approches en fonction du marché : dans le neuf, il se positionne facilement avec la règlementation (5 kWh/m2.an d'EnR).
Ce n'est pas le cas de la rénovation où il doit séduire pour exister. Pour relever ce défi, la profession est consciente qu'elle devra obtenir un temps de retour sur investissement acceptable pour le client en minimisant le coût des équipements, tout en améliorant la technologie afin d'augmenter l'économie d'exploitation annuelle.
Il lui faudra aussi convaincre que la Pac hybride est un élément incontournable pour la transition énergétique. Elle devra aussi être dotée d'une régulation permettant une liberté de modes de fonctionnements en fonction des objectifs recherchés (€, CO2, kWhep, kWhef).
Elle devra par ailleurs convaincre qu'elle constitue un facilitateur pour gérer le système électrique à venir et démontrer qu'elle est compatible avec la rénovation d'une maison énergivore, quel que soit l'ordre des travaux d'isolation et chauffage. Enfin, il lui faudra anticiper afin de devenir "smart home compatible".
*Chauffe-Eau Thermodynamiques
Qualit'EnR a prévu d'effectuer 374 contrôles d'installations de Pac en 2015 (contre 109 l'année précédente). Il ressort que, parmi les défauts majeurs (rencontrés dans 22 contrôles sur 109), on note l'absence de disconnecteur malgré la présence d'une connexion au réseau de ville (près de11% des cas).
Autres défauts constatés : une absence d'étude thermique qui peut poser des problèmes ultérieurement (près de 7% des cas) et l'absence d'un dispositif différentiel en amont des circuits (moins de 2% des cas).
Quant aux défauts mineurs, rencontrés dans 82 cas sur 109, ils portent notamment sur l'absence de PV de réception, d'un rapport de mise en service, d'une note de dimensionnement, ou encore d'isolant sur canalisations hors volume chauffé.