Ce plan comporte un ensemble d'engagements de l'Etat et de partenaires (financeurs, établissements publics, bailleurs sociaux, professionnels du bâtiment, EDF, associations) pour tenter de relancer le logement outre-mer, où 90.000 logements supplémentaires seraient nécessaires. Tous ont signé formellement ce document.
Ce plan national, qui "fixe un cap pour 2020", a vocation à être décliné dans chaque département. Ces "accords régionaux", tenant compte des spécificités de chaque territoire, devront être signés "d'ici l'été", a souligné Mme Pau-Langevin.
"L'objectif de 10.000 logements sociaux (construits ou réhabilités par an) est aussi ambitieux que nécessaire", a ajouté Sylvia Pinel, ministre du Logement. Pour l'essentiel, ce plan reprend et fait converger des mesures déjà connues.
Il s'agit du renforcement du dispositif de défiscalisation Pinel pour le logement (plafond à 18.000 euros et non 10.000), lancement de la deuxième vague de rénovation urbaine avec 450 millions d'euros de l'ANRU dévolus aux 22 sites (et 34 quartiers) identifiés dans les DOM, et du soutien aux maires bâtisseurs pour une enveloppe de 19 millions par an.
Mme Pau-Langevin a par ailleurs apporté plusieurs "bonnes nouvelles" venant sécuriser les acteurs locaux du logement tant sur des aspects financiers que légaux. La France a obtenu de la commission de Bruxelles l'autorisation de pouvoir dépasser les 45% de la participation de l'Etat dans des programmes de logements sociaux "au nom du service d'intérêt économique général".
De plus, si les entreprises pouvaient bénéficier du crédit d'impôt pour construire du logement, beaucoup ne pouvaient pas faire l'avance de fonds, freinant le démarrage des chantiers: "le crédit d'impôt sera préfinancé par la Caisse des Dépôts", a-t-elle annoncé.
La secrétaire d'État chargée de la politique de la ville, Myriam El Khomri, a elle rappelé que "1 habitant sur 10 concerné par la politique de la ville était ultramarin".