Lors du dernier et 19e congrès Passivhaus qui s'est tenu à Leipzig en Allemagne du 17 au 19 avril, le Professeur Wolfgang Feist a expliqué la nouvelle expression des consommations d'énergie en énergie primaire renouvelable, notée Ep-R.
Pour être passif, la consommation d'un bâtiment ne pourra pas dépasser 60 kWhEp-R/m².an. Pour tous les acteurs du passif qui ne sont pas tentés par l'approche en Ep-R, l'ancienne méthode en énergie primaire demeure valide.
Rappelons qu'un bâtiment est passif si quatre conditions sont réunies :
Ulrich Brochard de Pouget Consultants, spécialiste des subtilités passives aide le lecteur à comprendre la nouvelle approche en Ep-R. Selon lui, c'est un peu une valse à quatre temps :
Le Passivhaus Institut considère toutes les énergies renouvelables et à l'issue d'un processus de calcul plus ou moins justifié, affecte à chaque énergie renouvelable un coefficient de conversion en Ep-R.
Le PHI considère que l'électricité photovoltaïque produite sur site et immédiatement autoconsommée, est convertie en Ep-R avec un coefficient égal à 1. En revanche, l'électricité photovoltaïque produite sur site et stockée pour de courtes durées est affectée d'une perte de 20% et donc convertie en Ep-R avec un coefficient de 1,2.
L'électricité d'origine renouvelable non-produite sur site, transitant par le réseau électrique et éventuellement un stockage de longue durée –électricité d'origine éolienne, hydraulique, issue de la transformation de l'hydrogène, du biométhane, des fermes photovoltaïques…– est transformée en Ep-R avec un coefficient de 1,7.
Deuxième temps de la valse, le PHI a établi le potentiel annuel d'énergies renouvelable pour déjà 700 sites dans le monde. Troisième temps, le PHI a défini des profils annualisés de consommation d'énergie par usage : le chauffage, la ventilation, la production d'eau chaude, l'éclairage, les consommations d'électricité de l'électroménager, pour chacun des 700 sites.
Ce qui lui, par exemple, de dire que pour les sites d'Europe centrale, le chauffage est assorti d'un coefficient de transformation en Ep-R de 1,6, tandis que le coefficient de l'ECS est de 1,2 car elle peut être davantage couverte par l'autoconsommation directe de l'électricité photovoltaïque en été, ...
Notre prochain article portera sur la prise en compte de la biomasse et de l’énergie solaire thermique dans cette nouvelle approche. Ensuite, c’est une promesse, nous passerons aux produits et systèmes performants découverts lors de ce congrès de Leipzig.
Source : Bâtirama.com / Pascal Poggi
Je ne voudrais pas être déplaisant mais il y a confusion entre l'annonce et le sujet. BEPOS n'est pas le même label que passivhaus ! Bepos est un label français. Les méthodes de calculs sont différentes et certaines obligations comme le triple vitrage avec passivhaus, pertinentes dans un climat continental, n'ont aucun intérêt dans les 3/5 de l’hexagone.
Chouette, après les Rafales, on a enfin réussi à vendre un énarque à l'étranger.
- -
Et l'éternel postulat est de retour : POURQUOI FAIRE SIMPLE QUAND ON PEUT FAIRE COMPLIQUE!