Les deux cimentiers, qui prévoient de créer le géant mondial du béton, ont "signé un accord ferme avec CRH portant sur la cession de plusieurs actifs, en l'occurrence des cimenteries, après avoir suivi le processus d'information et de consultation avec les instances de représentation du personnel concernées", ont-ils indiqué.
Pour satisfaire aux exigences de la commission euroépenne, les deux industriels devaient en effet vendre certains de leurs actifs, afin d'éviter d'être en position dominante dans plusieurs pays.
CRH est un acteur important dans les matériaux de construction: en 2013, ses ventes ont atteint 18 milliards d'euros. C'est le premier producteur d'asphalte pour les autoroutes aux États-Unis. Avec cette opération, il entrera dans le club des plus grands groupes du secteur derrière Lafarge-Holcim, l'allemand Heidelbergcement ou le mexicain Cemex.
Lafarge et Holcim ont précisé que "ces désinvestissements restent soumis à la réalisation du projet de fusion, qui inclut la réussite de l'offre publique d'échange (OPE) de Holcim auprès des actionnaires de Lafarge".
"Ces actifs comprennent essentiellement des opérations en Europe, au Canada au Brésil et aux Philippines pour une valeur d'entreprise de 6,5 milliards d'euros", ont indiqué les deux groupes, qui ont effectué ces cessions afin d'obtenir le feu vert des autorités de la concurrence à leur fusion.
Les actionnaires d'Holcim ont approuvé le 8 mai la fusion avec Lafarge. La fusion entre les deux groupes devrait être effective en juillet, après une OPE déposée auprès de l'AMF par le cimentier suisse le 11 mai.