Ces constructions, récentes ou en cours, à l'instar de celle de Rennes (photo), viennent compléter l'offre initiale de plus de 120 palais et centres des congrès présents sur tout le territoire, même s'ils sont davantage concentrés en Ile-de-France et dans le bassin méditerranéen, selon l'étude du cabinet Coach Omnium.
Cette offre nouvelle se caractérise par "une vraie recherche d'originalité et de perfectionnement pour des créations de palais des congrès toujours plus technologiques et confortables, plus polyvalents, signés parfois par des architectes de renom", souligne l'étude.
Mais cette recrudescence se fait au détriment des finances publiques locales, la compétence des palais des congrès restant majoritairement communale. "Cela se fait à des coûts d'investissement de plus en plus astronomiques, qui dépassent souvent les 30 millions d'euros et montent à plus de 100 millions d'euros, voire beaucoup plus".
De plus, cette nouvelle offre ne s'accompagne pas automatiquement d'une augmentation de la demande. "La clientèle est assise dans son chariot de montagnes russes, hésitante, resserrant les budgets pour parfois les relâcher et raccourcissant les durées des manifestations", constate l'étude. Un centre des congrès flambant neuf ne garantit pas non plus la venue d'une clientèle internationale.
"La majorité des destinations ne réussissent qu'avec une clientèle de proximité et régionale, ce qui les éloigne sans doute de leur vocation d'origine et de l'idée de base des élus, souvent trop ambitieuse, de toucher une clientèle internationale", explique Mark Watkins, directeur de Coach Omnium.
Pour améliorer leur remplissage, les établissements multiplient l'éventail des manifestations (congrès-conventions, séminaires, spectacles, expositions....). Mais ils se heurtent au problème d'une offre hôtelière fréquemment insuffisante.
Plus du tiers des palais des congrès interrogés juge ainsi l'offre en hébergement insatisfaisante sur la destination (manque de gros porteur, de chambres, de disponibilité). L'enquête a été réalisée à partir d'entretiens avec plus des deux tiers des exploitants en France, représentatifs de toutes les régions.