Dans une “simple” installation photovoltaïque, les panneaux photovoltaïques produisent de l’électricité sous forme de courant continu, à une tension variable selon le type de panneaux, leur nombre et la manière dont ils sont raccordés.
Le rôle de l’onduleur consiste à transformer ce courant continu en courant alternatif et à ajuster sa tension pour qu’il puisse être utilisé par l’installation électrique domestique ou bien exporté vers le réseau.
Dans le cas d’une installation photovoltaïque avec stockage, il faut deux composants en plus : les batteries qui stockent et restituent du courant continu, un routeur d’électricité qui, en fonction de l’installation, de la production locale et des instructions programmées par l’installateur ou le client, décide à tout moment si la production PV est autoconsommée, si on la stocke dans les batteries, si on l’exporte en totalité, si on importe de l’électricité du réseau, voire plusieurs de ces choix en même temps.
A Intersolar 2015, étaient exposés aussi bien des composants séparés –panneaux photovoltaïques, onduleurs, stockages, automate routeurs…– que des offres globales packagées, conçues pour des utilisations bien précises : stockage d’électricité en maison individuelle à partir d’une ou plusieurs sources d’électricité d’origine renouvelable, stockage pour maximiser l’autoconsommation de l’électricité d’origine photovoltaïque pour des bâtiments industriels ou tertiaires, solutions pour sites isolés non-raccordés au réseau.
On rencontre trois grands types de fabricants à Intersolar. Les premiers fabriquent tous les composants –Bosch, Panasonic, Samsung, Varta– de leurs offres globales. Les seconds rassemblent des composants pour créer une offre globale ciblée. Les troisièmes –LG Chem, Saft– s’en tiennent à la fabrication de différentes configurations de stockage.
Dans le premier groupe, Bosch, Panasonic et Samsung vont d’ailleurs bien au-delà de l’offre globale “PV + stockage”. Ils y ajoutent leurs pompes à chaleur, leurs climatiseurs et leurs chauffe-eau thermodynamiques, voire l’éclairage dans le cas de Panasonic.
Tout ça est piloté par un automate dont le rôle est d’assurer le confort des occupants du logement, tout en favorisant au maximum l’autoconsommation de l’énergie photovoltaïque produite sur site.
La grande nouveauté d’Intersolar 2015 est la multiplication des appareils prenant en charge plusieurs fonctions, notamment les fonctions onduleur et routeur d’énergie. L’un des plus exemplaire à cet égard est le Brestois –si, si : Brestois– Imeon, créé début 2014 par Christophe Goasguen. Sa solution Imeon 3.6 est conçue pour l’auto-consommation de l’électricité photovoltaïque.
L’appareil analyse à tout moment la production PV, les autres sources d’énergie disponibles et la consommation du logement ou du bâtiment tertiaire.
En fonction des mesures effectuées et d’algorithmes embarqués, Imeon gère différentes sources d’énergies (Solaire, Batteries, Réseau) et, grâce à son microprocesseur intégré, les oriente intelligemment en fonction des conditions de production et des besoins en consommation du bâtiment pour un rendement et une performance optimum.
Avec une règle de base : il favorise l’autoconsommation et stocke la différence.
L’entreprise estime que son système accroît l’autoconsommation de 30%. Imeon 3.6 offre une puissance nominale de sortie de 3000 W. Mais aussi une puissance maximale de surcharge, réseau activé, de 6000 W.
Sa puissance d’entrée maximale pour l’électricité issu de l’installation PV est de 3150 W, avec une tension de démarrage de 150 V et une tension maximale de 510 V.
Pour la charge des batteries, il fournit un courant de 25A de puissance au maximum sous une tension de 48 Vcc. Outre le modèle 3.6, l’entreprise propose également le modèle Imeon 9.12 : 9000 W en entrée, 12 000 W en sortie.
Plusieurs intégrateurs utilisent les onduleurs multifonction d’Imeon, ajoutent panneaux PV et stockage pour proposer des solutions globales : Technideal, Yomatec.