En France, la force de l’habitude est encore d’isoler par l’intérieur. Pourtant, jamais le contexte réglementaire n’a été aussi favorable au développement de l’isolation thermique par l’extérieur. D’après le groupement du mur manteau, la demande augmente, surtout sur le marché de la réhabilitation, dans le secteur tertiaire et celui du logement collectif. Alors sachant que le marché de la réhabilitation des maisons individuelles représente près de 31?millions de logements, les principaux acteurs du marché de l’ITE ont de beaux jours devant eux…
Économies d’énergies à la clé !
Pourtant, même si elle n’est pas toujours économiquement viable, cette technique d’isolation s’inscrit en plein dans la ligne des économies d’énergies. Isoler par l’extérieur présente non seulement l’avantage d’améliorer le confort d’hiver, de réguler l’hygrométrie, de renforcer l’étanchéité à l’air et de supprimer les ponts thermiques en nez de dalle… mais permet également de retravailler l’esthétique de la façade et ainsi de réaliser en une seule opération une rénovation thermique et architecturale et ce, sans rien perdre en surface habitable.
Rénovation thermique et architecturale en une opération
Il existe une large palette de possibilités pour harmoniser aux goûts de chacun?: enduit mince sur isolants, enduit hydraulique sur isolant, vêture ou bardage rapporté sur isolant. Avec un choix de revêtement allant du bois massif, au contreplaqué en passant par la terre cuite, la solution isolant (polyuréthane, laine de verre ou de roche, fibre de bois, polystyrène…) sous bardage allie esthétique et pratique avec une mise en œuvre rapide et “à sec” qui convient à la plupart des construction qu’elles soient à ossature métallique, en béton, à parois maçonnées ou même à ossature bois.
Attention aux zones climatiques
Une mise en œuvre qui doit tenir compte de la zone climatique dans laquelle se situe le bâtiment, de son orientation… pour anticiper les sollicitations physiques et mécaniques que va subir la façade, une mise en œuvre défaillante conduisant à une dégradations des performances thermiques du système. Conscient de l’enjeu économique et technique, Finnforest a, d’ailleurs lancé (à l’occasion du salon Batimat 2009) Mur’Isol (voir encadré), un concept global d’isolation thermique par l’extérieur des façades reposant sur un ensemble bardage bois + fixations développées en partenariat avec Etanco pouvant être mis en œuvre sur une ossature bois ou aluminium.
Source : batirama.com / Virginie Bourguet.
Visser les chevrons en bois autoclavé (classe 3 de risques biologiques) sur les équerres à l’aide de tire-fonds de 7 x 50 mm et d’au moins une vis à bois de dimensions minimales 3,5 x 40 mm pour éviter la rotation du chevron autour des tire-fonds. Le chevron doit être arrêté à 20 cm du sol conformément aux prescriptions du DTU 41.2. Les dimensions du chevrons sont à prévoir en fonction de l’épaisseur d’isolant à mettre en œuvre. En effet, il est obligatoire de ménager une lame d’air de 20 mm entre l’isolant et le bardage de finition. | |
Indispensable uniquement dans le cas d’un bardage à joints ouverts, une bande souple d’étanchéité en PVC extrudé (1 mm d’épaisseur) est agrafée sur toute la longueur du chevron pour protéger le chevron des éventuelles projections et / ou ruissellement d’eau de pluie. Cette bande doit avoir une largeur égale à celle du chevron augmentée d’au moins 20 mm. | |
Mettre en place l’isolant semi-rigide ou rigide entre et sous les chevrons en prenant soin de ne pas laisser d’espace d’air entre le mur support et l’isolant. Pour bénéficier de l’éco prêt à taux zéro (PTZ) et du crédit d’impôt, prévoir un isolant présentant une résistance thermique R de 2,8 m2.K/W (ce qui correspond à une épaisseur laine de verre de 100 mm). | |
Cet isolant est fixé mécaniquement par des chevilles dites “étoiles” avec collerette de 90 mm de diamètre. Réaliser un pré-perçage d’un diamètre de 8 ou 10 mm au travers de l’isolant pour pouvoir ensuite enfoncer simplement à l’aide d’un marteau les fixations étoiles (130 mm de long pour un isolant de 100 mm d’épaisseur). Prévoir environ 5 fixations au m2 avec une disposition en quinconce. | |
Visser sur les chevrons le profilé en aluminium de départ (40 mm de large x 3 m de long) qui va permettre de positionner la première lame du bardage. | |
| Mettre en œuvre le bardage de votre choix parmi les quatre familles de bardage (certifiées PEFC (Pan European Forest Certification) permettant d’identifier les forêts gérés durablement) proposées par Finnforest: bois massif (épicéa, classe 3, profil 21 x 145 mm) couleur (peinture acrylique microporeuse garantie 10 ans ou lasure garantie 5ans) ; pin du Nord rouge (profil 21 x 132 mm) thermochauffé (procédé Thermowood) bénéficiant d’un Avis technique et de la certification CSTBat ; bardage autoclavé en sapin Nord blanc, pin Nord rouge ou douglas (profil 20 x 132 mm) certifié CTB B+ ; bardage naturellement durable comme le mélèze, le red cedar ou le douglas. Les profils sont cloués ou vissés sur les chevrons à l’aide de pointes annelées en inox ou de vis inox. En finition haute et en finition basse, prévoir une entrée d’air (section minimum de 50cm2/m de bardage pour la ventilation de la façade. |
Le système se décline également en version ossature aluminium (système Facalu d’Etanco). |
Les ossatures La longueur des équerres de fixation (disponible de 40 à 240 mm) de l’ossature bois est fonction de l’épaisseur d’isolant. Pour un isolant en laine de verre de 100 mm d’épaisseur, prévoyez des équerres de minimum 120 mm. La nature du chevillage est à décider en fonction de la nature et de l’exposition du support, de la résistance admissible à l’arrachement de la fixation (en rénovation des essais sont effectués au préalable in situ par Etanco). L’entraxe vertical entre les équerres de fixation (au maximum 1,35 m) est déterminé par une note de calcul prenant en compte la longueur des équerres, la hauteur du bâtiment, la situation géographique, la nature du parement et du mur support, les charges au vent. Le point sur la réglementation Il n’existe aucun DTU en matière d’isolation thermique par l’extérieur. La Fédération française du bâtiment vient cependant d’éditer un guide d’une vingtaine de pages sous la forme de questions / réponses présentant l’essentiel des techniques existantes. Pour réaliser une ITE avec bardage bois, il est indispensable de se référer aux documents suivants : - Cahier des prescriptions techniques n° 3316 (janvier – février 2001) du Centre scientifique et technique du bâtiment : « Ossature bois et isolation thermique des bardages rapportés faisant l’objet d’un Avis technique ou d’un constat de traditionnalité – Règles générales de conception et de mise en œuvre »?; - Cahier des prescriptions techniques n° 3194 (janvier – février 2000) du Centre scientifique et technique du bâtiment : « Ossature métallique et isolation thermique des bardages rapportés faisant l’objet d’un Avis technique ou d’un constat de traditionnalité – Conditions générales de conception et de mise en œuvre »?; - Document technique unifié 41.2 (NF P 65-210), « Travaux de bâtiment - Revêtements extérieurs en bois ».