Ce rapport a été rédigé par Michel Issindou, député de l’Isère, et Sophie Fantoni, professeur de médecine du travail. On notera qu’une partie importante des préconisations ne nécessite que des textes réglementaires.
Aujourd’hui, tous les salariés font l’objet d’une visite d’embauche puis d’une visite à intervalle de deux ans. Le rapport propose de limiter le contrôle d'aptitude aux salariés qui occupent un poste de sécurité (exemple: les pilotes d’avion, les conducteurs de train ou les grutiers), à l'embauche (ce contrôle interviendrait avant l’embauche), puis de manière régulière par un médecin distinct du médecin du travail qui assure le suivi de l'état de santé du salarié au travail.
Pour tous salariés n’occupant pas un poste de sécurité, la visite systématique serait remplacée par une visite obligatoire d'information et de prévention réalisée par l'infirmier en santé au travail sous la responsabilité du médecin du travail et qui déciderait de la périodicité nécessaire des visites médicales ultérieures.
Cette première visite devrait intervenir au plus tard 3 mois après l'embauche pour les postes à risque, 6 mois pour les autres. Elle devrait être renouvelée tous les 5 ans, sauf pour les postes à risques et ceux qui nécessitent une surveillance médicale renforcée, qui devront bénéficier d'une visite infirmière au moins tous les 2 ans.
Pour les salariés intérimaires et en CDD de moins de trois mois, le rapport propose la création d’un fichier régional permettant de réaliser une seule visite obligatoire d’information et de prévention. Elle serait suivie d’une visite à 5 ans quelles que soient les interruptions du parcours professionnel du salarié, sauf cas particuliers.
Actuellement, la visite de pré reprise est organisée à l’initiative du salarié, du médecin traitant ou de la caisse dès lors que l’arrêt de travail est d’au moins 3 mois. La mission propose que la visite de pré-reprise puisse être faite à l’initiative de l'employeur via le médecin du travail, en mettant en œuvre un entretien entre l’employeur, le médecin du travail et le salarié, si ce dernier en est d’accord, après cette visite.
Qui plus est, cette visite de pré-reprise devrait être possible même lorsque l'arrêt de travail est inférieur à 3 mois.Le rapport prévoit enfin que les efforts de reclassement de l’employeur puissent être appréciés par le juge à compter de la visite de pré-reprise.
Une seule visite suffirait pour constater l'inaptitude du salarié, sauf décision contraire du médecin du travail. Dans ce cas, la seconde visite aurait lieu «dans un délai maximum de 15 jours ».
Par ailleurs, la mission propose que les recours contre les avis d'inaptitude ne se fassent plus devant l'inspecteur du travail mais devant une commission régionale ou devant une structure collégiale interne au service de santé au travail (et pour les cas résiduels, un recours à un expert médical judiciaire) composée de médecins du travail.
Le rapport souhaite alléger les obligations de reclassement de l'employeur lorsque celui-ci est vain. Dès lors, le médecin du travail signalerait dans son avis d'inaptitude qu'un reclassement serait préjudiciable à la santé du salarié.
On ferait mieux de faire travailler les enfants. On les paierait moins cher et de plus ils ne savent pas se défendre.
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Pourquoi ne pas enlever directement les médecins du travail et laisser les patrons faire les visites eux-mêmes pendant que l'on y est. Ces personnes bien intentionnées qui font ce genre de rapport ne savent même pas de quoi ils parlent et on devrait les guetter sur les chantiers de construction et voir au bout de 10 ou 15 ans de boulot dans quel état ils seraient. Que devient le secret médical, les infirmières sont elles qualifiées pour prendre une décision médicale, peut on faire confiance à un médecin du travail qui est sous le contrôle du patronat ?