Le Premier ministre fera le point sur l'avancée des dossiers de transports, de logements et d'aménagement, du Grand Paris dès le mois d'octobre. Il pourra annoncer des opérations d'intéret national sans que ce soit le champ de bataille (avec les élus, ndlr), les communautés de communes ou les agglomérations sont d'accord, selon la préfecture.
Il y aura entre 5 et 10 opérations d'intéret national, avec des surprises, a ajouté le préfet. Sur les transports, le préfet a assuré que toutes les enquêtes de déclaration d'utilité publique des lignes du futur Grand Paris Express (GPE) seraient "terminées fin 2016".
Quant à un problème de financement du GPE, voire à des déficits, "ça n'existe pas", a-t-il martelé, soulignant que la Société du Grand Paris "empruntait à un taux moyen de 1,5% en ce moment" alors que le modèle de financement a été calculé avec un taux à 5%.
Toutefois, pour le prolongement du RER E à l'ouest, Eole, le préfet a reconnu un "sujet" sur lequel les "réunions se succèdent". Ce chantier à 1,75 milliard d'euros sur six ans, dont les travaux devraient débuter fin septembre, a un financement pluripartite.
L'Etat et le conseil régional d'Ile-de-France ont fixé leurs engagements respectifs dans le Contrat de plan Etat-Région 2015-2020 signé en juin dernier. Restent 500 millions d'euros à trouver qui dépendent de la SNCF et surtout des départements concernés: Paris, les Hauts-de-Seine et les Yvelines.
"Ce bloc local", "tiers flottant" à convaincre de mettre sa part, négocie encore. En effet, Eole s'étale sur une durée plus longue que le CPER et le préfet cherche à négocier avec les départements une convention globale couvrant tout le projet.
"Le groupe SNCF a proposé d'assurer le portage financier par une avance tout à fait exceptionnelle de trésorerie, pour permettre un étalement des paiements pour les collectivités", a-t-on expliqué à la préfecture. Le préfet espère conclure "dans les prochaines semaines".