C’est en effet un repli de 2,5% qui a été enregistré par les artisans du bâtiment pour le troisième trimestre 2015, accompagnant une chute de 5% dans la construction neuve, de 6% pour les logements autorisés et de 1% dans l'entretien-rénovation.
L’unique progression observée se situe, grâce au soutien du CITE, du côté des travaux de rénovation en vue de l’amélioration de la performance énergétique des logements (APEL).
« C’est une activité que nous devons préserver à tout prix, précise Patrick Liébus, car elle est susceptible, à terme, d’entraîner un redémarrage. Nousdevons continuer à saisir toutes les opportunités offertes par ce marché, en encourageant, par exemple, les démarches de qualification RGE auprès des entreprises.»
Cette dégradation n’est pas sans effet sur l’emploi, touchant tous les corps de métiers, qui enregistrent, selon les secteurs, entre -1,5% et -3,5%.
Ainsi la couverture-plomberie-chauffage et l’électricité marquent un recul plus mesuré (-1,5%), la baisse étant plus importante pour la menuiserie-serrurerie ou l'aménagement-décoration-plâtrerie (-2,5%) et surtout la maçonnerie (-3,5%).
Après une chute de 3,7% sur un an au 2e trimestre, la Capeb estime pour l'année 2015 que 51 200 emplois devraient être détruits dans le BTP, dont 12 à 15 000 dans l'artisanat.
Sur ce plan, il règne une certaine inégalité entre les régions, le recul oscillant entre -0,5% et -3,5%. Le Nord–Pas-de-Calais-Picardie, la Normandie, le Centre et la Provence-Côte d’azur-Corse sont les régions les plus fortement impactées par la baisse d’activité avec un repli d’au moins 3%.
Par ailleurs, à juillet 2015, seules 4% des entreprises artisanales du bâtiment envisageaient d’embaucher au second semestre 2015, contre 7% au même semestre en 2014). Dans le même temps, le nombre d’entreprises prévoyant de procéder à des licenciements ou à ne pas renouveler de contrats atteignait 10 % (contre 7% au même semestre de l’année précédente).
Du côté des carnets de commande, la Confédération constate « une timide croissance », passant de 71 à 73 jours. Un chiffre qui ne satisfait pas son président, estimant qu’il cache une autre réalité, celle de la baisse de salariés dans les entreprises.
« Cette augmentation est mécanique, les temps des carnets de commandes s'allongeant en raison de la baisse des salariés sur les chantiers, explique-t-il. Nous avons été entendus sur beaucoup de choses (Crédit d’impôt transition énergétique, éco-PTZ, TVA à 5,5%, etc…), mais ce qui bloque réellement, c'est l’attentisme des ménages et le manque de confiance des Français.
Tant que la confiance ne sera pas dans le vert, ça ne passera pas !», explique-t-il. Quant aux trésoreries, 45% des entreprises font état d’un fort besoin, pour un montant moyen de 18 000 € en octobre 2015, 59% d'entre elles ayant des besoins supérieurs à 10 000 €.
Dans ce contexte très négatif, l’avenir apparaît avec difficulté. La Capeb juge que le maintien du CITE, l’élargissement du PTZ dans l’ancien, la reconduction de l’éco-PTZ pour la rénovation et du dispositif Pinel dans le neuf sont autant de soutiens indispensables à l’activité du bâtiment et à une reprise de confiance des ménages.
L’espoir se situe également au niveau de l’activité d’entretien-rénovation, qui devrait profiter dans les prochains mois du meilleur dynamisme des ventes de logements anciens, souvent annonciateurs de travaux.
« En ce qui concerne 2016, tout dépendra de l'activité dans la construction neuve, souligne Patrick Liébus. Il faut que les entreprises qui ont été obligées de se rabattre sur le secteur de l'entretien-amélioration retournent à leur marché d'origine, la construction neuve, afin de permettre à l'artisanat de repartir en 2016, car des entreprises de grande taille comme Bouygues ou Eiffage viennent aujourd’hui sur des chantiers locaux de taille moyenne, au détriment des artisans… ».
C'est bien de sauver l'emploi mais avant tout ce qu'il faut sauver ce sont les PME du racket des charges, RGE, etc. La CAPEB est inaudible sur tous les problèmes du monde artisanal.
Ce n'est pas forcément la cause... Il faudrait voir aussi du côté des charges donc du RSI qui font de plus en plus d'erreurs dans leur informatique : fausses données inscrites, faux calculs et impossibilité de régularisation avant 6 mois quand c'est possible... donc perte de temps, de finances, RV inutiles car pas fiable quand on arrive à avoir les bureaux, énervements , cafouillage, incompréhension et dégoût du travail... donc ras le bol et arrêt du job alors qu'il y a toujours plein de travail...avec la même chose pour la caisse des congés payées. L'informatique en panne, c'est devenu le leitmotiv de ces 2 caisses pendant que l'argent reste bloquée, voir non rendue, non remboursée et fait un énorme trou dans la comptabilité avec les agios qui s'ajoutent sans détails précis, ni feuille d'explications... Personne ne fait de recherche sur ces dysfonctionnements, ni à savoir ou file les surplus...sans parler des normes abusives, des formations obligatoires payantes pour avoir quoi de plus ? La qualité du travail se fait par l'expérience, par l'envie du travail bien fait, par le respect du client. On a pas besoin d'un papier pour donner confiance...Il suffit de contrôler les chantiers pour voir la réalité !
RGE c'est pire que ça un employé ou même une secrétaire peut être RGE et pour 40 salariés, moi j'appelle cela du vol, et en plus on passe à la caisse tous les ans, sans parler du contrôle obligatoire environ 350€, un système comme consuel aurait été aussi fiable, on paie si on a des chantiers, mais ça n’engraisse pas assez de monde !
RGE c'est environ 800 euros pour un artisan travaillant seul et deux journées de travail improductif perdues dans des formations qui pour des artisans qualifiés dignes de ce mérite, ne leur apporteront très peu de plus value dans leur savoir faire. C'est le même prix pour une entreprise de dix salariés pour qui un seul qualifié est égal à dix emplois. Conclusion RGE contribue à couler les petites entreprises.
Bonsoir, et les GSB qui vendent fenêtres, poêles à bois, toutes sortes de chauffage, ect. Tout cela homologué ou pas pour le crédit d'impôt et qui font installer par des pauvres petit artisans RGE ou pas qui n'ont plus que ça pour manger un peu. Les GSB sont la mort à terme des artisans et petites entreprises artisanales à bon entendeur...
Encourager RGE pauvre c**, pour mettre un peu plus d'entreprises en difficulté, un an de plus pour la retraite, syndicat corrompu écoeurant d'entendre des charlots pareils, les sans dents vont il se réveiller un jour !!!
bronze
PFFFF ! Parler pour ne rien dire ! 1%, 2,5%... de repli de l'Artisanat ! Mais vous pigez quoi ? Du boulot, on en a quand on fait du bon travail ! C'est la paperasserie qui nous embête. Ces lois et les comptes obligatoires qui se contredisent pour l'embauche, la gestion, les organismes, pèsent trop lourdement sur notre comptabilité, notre gestion. Maintenant, s'ajoute la complémentaire pour les salariés... On va où ? L'Artisanat fiche le camp, les compétences avec ! Et ce n'est pas le RGE, Qualibat et tout le tintouin qui vont les certifier... Rien ne vaut l'apprentissage, le long terme, la passation du savoir-faire et surtout le respect du travail bien fait. On ne trouve plus de bons ouvriers et le salaire ne peut plus être maintenu avec la concurrence actuelle qui vient d'ailleurs et n'ont pas les même charges (c'est injuste, d'ailleurs !)... L'employeur se prend tout dans la figure... C'est devenu trop compliqué de gérer une entreprise... et en face, les organismes des cotisations enfoncent le clou !