"Je présenterai au prochain conseil de Paris" un projet de piétonisation de la voie Georges-Pompidou (13 km) sur un tronçon de "3,3 km qui va du tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) au bassin de l'Arsenal (IVe)", déclare-t-elle, en précisant que ces quais bas le long de la Seine seront "définitivement fermés au trafic automobile" après "l'édition 2016 de Paris Plages".
Ce projet, évalué à "au grand maximum 8 millions d'euros", "va profondément changer le visage et l'image de notre ville", ajoute Mme Hidalgo, qui "assume complètement l'objectif de dissuasion" de la circulation automobile. "Ce choix peut paraître radical, mais c'est une question de santé publique", insiste-t-elle.
A l'instar de ce qui a été fait rive gauche sur 2,3 km en 2012, "les voitures céderont la place à une aire piétonne végétalisée de 4,5 hectares, au bord de l'eau", qui sera "un nouvel espace de respiration, de promenade et de détente", précise la maire de Paris.
"Le long des quais, des bateaux seront amarrés, proposant un marché flottant de produits bio régionaux, une guinguette, un espace de co-working... Sur les berges, nous aménagerons des équipements démontables, des buvettes, des jeux pour enfants, des terrains de pétanque, des petits city stades pour faire du sport.. "
S'agissant du tunnel des Tuileries (830 m), le long du Louvre, "il deviendra un lieu de passage pour les piétons". "On pourrait y trouver aussi différentes activités, comme une boîte de nuit, mais aussi des espaces culturels, un lieu dédié au street art...
Nous sommes en train d'étudier plusieurs propositions qui ont émergé de la consultation citoyenne", indique Mme Hidalgo. Interrogée sur le contre-projet de la chef de file de l'opposition, Nathalie Kosciusko-Morizet (Les Républicains), à savoir piétonniser les quais hauts et réserver les quais bas au trafic automobile, elle juge que "c'est une très mauvaise idée, qui coûterait extrêmement cher", "au moins 60 millions d'euros", selon elle.
Un projet "farfelu" à ses yeux: "depuis les quais hauts, accoudé au parapet, on regarderait passer les voitures en contrebas ? Quelle drôle d'idée ! D'autant que les jours de crue, plus aucune voiture ne pourrait rouler ni en haut ni en bas", assène-t-elle.
Anne Hidalgo confirme également la construction d'un tramway rive droite, une proposition de campagne des écologistes qu'elle avait reprise à son compte lors des municipales de 2014."Ce transport propre permettra une traversée de Paris d'ouest en est, soit par les quais hauts, soit par la rue de Rivoli.
Le projet est à l'étude avec les services de la Ville, et nous en discuterons avec le STIF, la RATP, la préfecture de police. Je souhaite un tramway nouvelle génération, sans rail ni caténaire, en site protégé. Ce qui ne nécessitera pas de gros travaux d'infrastructures, limitera les coûts et permettra d'aller très vite : il sera en service avant 2020", assure la maire.