"On est affligés de voir que le gouvernement choisit la fuite en avant, avec un dispositif pas du tout adapté", a critiqué le président de l'association de consommateurs l'UFC que choisir, Alain Bazot.
L'association a présenté à la presse une étude sur les aides à la rénovation énergétique, l'ancien CIDD (crédit d'impôt développement durable) rebaptisé l'an dernier CITE (crédit d'impôt à la transition énergétique).
Principal problème, selon l'UFC, l'absence de corrélation entre les aides versées aux consommateurs et la performance énergétique réelle : "Le crédit ne donne pas le cap à la rénovation vertureuse. C'est directement lié à la mécanique du dispositif : l'aide est sur l'équipement, et ne dépend pas de la performance énergétique", a expliqué Alain Bazot.
Effet pervers du système : les consommateurs ont eu tendance à changer leurs fenêtres (41% des travaux), très bien prises en charge par le système, alors que les huisseries ne représentent que 10% des déperditions d'énergie.
A l'inverse, l'isolation ne représente que 10% des travaux, alors qu'elle provoque 70% des pertes d'énergie, explique l'UFC. Environ 85% des logements français ont pourtant des performances énergétique jugées "médiocres ou déplorables", soit 23 millions de logements, regrette l'association.
Le désengagement de l'Etat, dont les aides sont passées de près de 2,4 milliards à environ 600 millions d'euros entre 2009 et 2013, n'a pas entraîné de baisse du montant des travaux engagés par les ménages.
C'est la preuve pour L'UFC que le dispositif est "complexe, modifié 7 fois et changeant de nom, et méconnu, avec des consommateurs qui découvrent le crédit d'impôt apès le lancement des travaux", explique l'association.
L'association pointe également une corrélation entre le montant des aides versées et la hausse des prix pratiqués par les professionnels, avec une augmentation importante des litiges rapportés par ses adhérents.
L'association veut profiter de l'examen au Parlement du projet de budget 2016, pour tenter d'infléchir le fonctionement du dispositif. Elle engage le gouvernement à s'inspirer des mesures existant en Allemagne, où les aides dépendent directement de la performance énergétique, permettant en outre de créer près de 10.000 postes d'experts chargés de certifier les travaux réalisés.
La politique de la France c'est donner de la main droite pour reprendre de la main gauche l'agriculture ça fait des années, souvent un peu plus ! Et dans la foulée on a embauché des pseudo contrôleurs, fonctionnaires et j'en passe (ça fait diminuer les chiffres du chômage) tous dans la rue, plus on attend plus dure sera la chute.
Enfin on parle des hausses des équipements lorsqu'ils bénéficient d'aides. Bien évidemment, et de la sorte, la France est toujours en retard car ce ne sont pas ceux qui devraient toucher l'aide ... qui l'ont, mais les professionnels et cela ne fait rien avancer ! Ex: un insert à granules payé 4000€ avec 40% d'aide alors qu'il n'en valait pas plus de 2000 avant.
Merci Monsieur ou Madame Que choisir. Je suis un acteur du monde du bâtiment. Vous avez mené votre enquête jusqu'au bout et avez découvert les inepties du système Français. Quel courage de l'avoir publié. C'est CO***LU !!! Comme vous l'avez évoqué dans votre article, ce sont les maitres-compagnons qui rédigent pour l'Allemagne les règles de l'art, les guides de pose, avis techniques, de l'isolation thermique. En ce qui concerne la France, un magnificent Groupe Spécialisé No 20 est composé d'un collège d'industriels. Et pas n'importe lesquels ... les PDG. Moi qui suis un blaireau de la thermodynamique du bâtiment ... craint que les personnes en charge de nos réglementations n'y entendent à peu près QUE DALLE ! Pace, Salute.
Tout à fait juste !!! Les techniciens de terrain le dénoncent depuis longtemps. Preuve que tant que le politique se mèle de problèmes techniques, le résultat en est vérolé. Pendant ce temps, c'est notre argent qui est mal dépensé...
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Un autre exemple... Je représente un fabricant français de solutions de chauffage solaire considérées après les différentes instrumentations réalisées comme le meilleur SSC jamais instrumenté ... Et bien, si vous voulez construire votre maison RT 2012 avec un SSC de ce fabricant qui va quand même apporter 60 à 70% de l'énergie nécessaire au chauffage et à l'ECS (ce qui entre parenthèse permet d'avoir des maisons extrêmement peu gourmandes avec un confort incroyable) et bien vous devez en plus équiper cette même maison de chaudière gaz fioul granulé ou pac (c'est à dire de matériel couteux) alors qu'un simple réchauffeur de boucle électrique serait amplement suffisant et très peu cher. Par ailleurs, les coûts engendrés par la nécessité de re isoler sa maison sont souvent très largement supérieurs à ce qu'apporte un SSC de dernière génération. Nos SSC permettent de faire 40 à 55% d'économie de chauffage et ECS pour 2 à 3 X moins cher. C'est incroyable que même UFC que choisir ne s'intéresse pas à cela !