Chaudières : le fioul et le gaz regagnent des parts de marché

Chaudières : le fioul et le gaz regagnent des parts de marché

Le chauffage au fioul et au gaz reconquiert des parts de marché ! Le parc ancien s’est à nouveau, équipé de chaudières avec des énergies traditionnelles (+ 10 % en 2009 pour le fioul), au détriment des énergies renouvelables. Une réalité de marché que certains jugent absurde et anti environnemental…




 

Le fioul reprend des parts de marché ! Depuis dix ans, le marché des chaudières fioul est certes, en régression importante (200 000 chaudières en 2000 contre 70 000 aujourd’hui). Pourtant, en 2009, ce marché qui concerne la rénovation, a progressé de presque 10 % avec la percée de la chaudière fioul à condensation. Une évolution également due à la baisse des crédits d’impôts des pompes à chaleur et à la baisse du prix du pétrole (80 $ le baril aujourd’hui contre 150 $ il y a deux ans). Constat de la profession : le parc ancien s’est donc, à nouveau, équipé de chaudières avec des énergies traditionnelles, et cela, au détriment des ENR.

 

« Une double hérésie »


Dans un communiqué, Roger Gubanski, Président directeur général d’AJ TECH estime que « privilégier ce type d’équipement est une double hérésie environnementale et économique. Outre la nuisance en matière de gaz à effet de serre, ce système de chauffage est court-termiste. S’il est actuellement intéressant économiquement, il verra vite sa rentabilité lourdement impactée aussi bien par des dispositifs type taxe carbone que par l’inévitable hausse des prix du pétrole. Seuls des modes de chauffe 100 % renouvelables comme les pompes à chaleur répondent de manière pertinente à un besoin de viabilité économique et de responsabilité environnementale » conclut le responsable.

 

PAC + chaudière à condensation


Gilles Walterspieler, directeur de la communication chez Viessmann (fabricant de chaudières multiénergies dont des PAC) estime que si l’on veut contribuer à réduire la pollution, il faut d’abord moderniser le parc existant. Et certaines contraintes (absence de réseau de gaz ou de place pour installer une PAC) décident les utilisateurs à conserver l’énergie fioul. « La chaudière à condensation s’amortit en moins de 5 ans (avec le crédit d’impôt) et permet de faire 30 % d’économie par rapport à un équipement ancien. Il faut également envisager de combiner les énergies en installant, par exemple, une PAC ou un système solaire combiné en relève d’une chaudière à condensation. C’est un peu plus coûteux et cela suppose de la place disponible pour installer ces équipements ». Selon Gilles Walterspieler, une des voies d’avenir pour le fioul, demeure, la chaudière à condensation murale car moins encombrante. On peut lui adjoindre plus facilement une pompe à chaleur avec un ballon de stockage pour l’ECS. Seul bémol : elle n’est pas commercialisée en France car le combustible n’est pas disponible en France (fioul à basse teneur en souffre).

 

Source: batirama.com / F. Leroy

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