Il s’appelle Travelator et devient l’emblème des travaux de la porte de Versailles. Dix ans de travaux sont prévus dans cette saga à rebondissement dont les épisodes vous seront contés…

Viparis a entrepris un profond remaniement du parc des expositions de la Porte de Versailles. Quatre architectes célèbres signent la nouvelle apparence des pavillons modifiés et le Groupe Eiffage est chargé des premières tranches de travaux.

 

La porte de Versailles a en effet vieilli, c’est peu de le dire. L’ensemble est refermé sur lui-même, sans ouverture sur le quartier. Les pavillons présentent un aspect disparate, sans cohérence. La circulation des piétons n’est pas simple dans le parc. Elle est parfois mêlée à la circulation des véhicules lorsqu’un salon est en cours de montage, tandis qu’un autre accueille des visiteurs.

 

Mais tout cela va changer. Viparis, filiale d’Unibail Rodamco et de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, et propriétaire du site, a engagé un programme de 10 ans de travaux pour un coût global de 500 millions d’euros. Tout cela est compliqué car le site doit demeurer en exploitation. Les travaux se déroulent entre deux salons.

 

156 millions d’euros pour la première phase

 

Les travaux de modernisation ont commencé en 2014. Ils dureront dix ans et seront découpés en trois phases : 2015- 2018, 2018-2021 et 2021-2024. La tranche actuelle est menée par un groupement de trois entreprises du Groupe Eiffage, en collaboration avec le cabinet d’architectes Valode & Pistre : Eiffage Construction Grands Projets pilote le groupement dans lequel sont notamment associés Goyer, le façadier membre du Grouper Eiffage, et Eiffage Energie.

 

Elle porte sur 7 chantiers. Le principal est la rénovation du Pavillon 7. Viennent ensuite le réaménagement de l’allée centrale et de la terrasse logistique D4, utilisée lors du montage-démontage des salons, du « Hub des Services » qui abrite le point d’information et la vente de presse, café, etc.

 

Un Café de l’Innovation, sera construit. Il est destiné à abriter des expositions temporaires portant sur l’histoire du parc. Sur le parvis sera aménagé un anneau signalétique aérien. Enfin, un bâtiment de service aux exposants et de bureaux administratif sera édifié. Tout cela pour 156 millions d’Euros, 26 mois de travaux et avec une date de livraison prévue pour juillet 2017.

 

Le Travelator de l’allée centrale

 

Les travaux ont commencé en juin 2015 et de premiers résultats sont déjà en évidence. Au milieu de l’allée centrale qui va de l’entrée Porte de Versailles au Pavillon 7 situé tout au fond de l’emprise foncière, un « Travelator » en quatre segments a été installé et mis en service. C’est un tapis roulant, certes étonnant, qui a été baptisé Travelator…

 

Il est abrité par des auvents géométriques à sous-face miroir. Les arrêtes sont soulignées par des lignes de LEDs du plus bel effet la nuit. Il permet une circulation rapide, à l’abri de la pluie. Il doit remplacer le tapis roulant installé à l’étage dans une circulation au-dessus du pavillon 3.

 

La façade du pavillon 3 donnant sur l’allée centrale sera d'ailleurs repoussée de quelques mètres pour rendre de belles proportions à cette circulation majeure. Quelque 130 personnes se trouvent sur le chantier en ce moment, 350 personnes seront sur place au plus fort des travaux.

 

Bientôt le meilleur lieu de « Confex » d’Europe

 

Le but du réaménagement du Pavillon 7 est de le transformer en le plus grand lieu de congrès de Paris. Ou plutôt, comme l’explique Viparis, il s’agit de créer le meilleur lieu de « Confex » d’Europe. La Confex, concaténation des mots conférence et exposition, est l’activité en fort développement à travers le monde, notamment dans le secteur médical.

 

Cela consiste à organiser dans un même lieu à la fois une conférence pouvant accueillir jusqu’à 5 000 personnes et une exposition associée. Etant donné l’état actuel du Pavillon 7, les travaux sont considérables. Le Pavillon 7, pour les familiers de la Porte de Versailles, c’est celui du fond, après le périphérique.

 

Construit en 1969, c’est le plus ancien. Il est solidement bâti en béton banché, à l’exception d’une extension au sud du bâtiment, construite en verre et acier au cours des années 70. Il représente au total 72 000 m² à rénover à lui seul. Après 7 mois d’études, Eiffage s’est lancé dans son renforcement, sa déconstruction et son réaménagement. Tout en permettant la tenue des salons habituels qui occupent ce pavillon 7. C’est un chantier exceptionnel que nous détaillerons dans un article qui lui sera tout entier consacré.

Source : batirama.com / Pascal Poggi