En 2015, 108.921 logements ont été HLM (métropole, hors Dom et hors Anru) ont reçu leur agrément, soit 2,3% de plus qu'en 2014, où leur nombre avait chuté de 14%.
Si l'on ajoute les logements financés dans les départements d'Outre-mer (4.889) et ceux des quartiers Anru (11.293) le total des logements sociaux financés s'élève à 125.103.
Si "plus de deux logements sociaux agréés sur 5 sont programmés dans les territoires où la demande est forte (en zone A)", souligne le ministère, seul un quart de ces logements HLM sont destinés aux ménages très modestes (PLAI).
Les logements HLM se divisent en trois grandes catégories : les PLAI ciblant les ménages les plus démunis, les PLUS destinés aux classes moyennes et enfin le PLS pour les ménages les plus aisés parmi ceux pouvant prétendre au logement social.
Or du fait de la programmation de l'Etat, les trois quarts des logements sociaux financés l'an dernier sont des PLUS ou des PLS. L'an dernier en métropole, 51.224 logements PLUS ont été financés, contre 30.063 logements PLS et 27.634 PLAI, les moins nombreux.
Ces logements coûtent cher à produire car ce sont les plus subventionnés, et de fait ils ne représentent que 4% du parc actuel. Pour le ministère du Logement, "l'engagement de 500 millions d'euros à travers la création du Fonds national des aides à la pierre permettra d'amplifier la construction de logements sociaux en 2016".
Ce fonds "apportera de meilleures garanties de visibilité au financement du logement social, et sera un espace de codécision pour définir la programmation des aides à la pierre (les suventions publiques à la construction de logements sociaux, NDLR) entre l'Etat, les représentants des bailleurs sociaux, des collectivités territoriales, et du parlement", selon cette source.
Sur le secteur, certains craignent que la création de ce fonds, présentée par le gouvernement comme une réforme du financement du logement social, ne préfigure en fait un désengagement progressif de l'Etat.