"De mon point de vue d'agent immobilier, sur le principe, le Visale (Visa pour le logement et l'emploi) est discriminatoire, très complexe à mettre en place au vu de la diversité des profils concernés et enfin dangereux", affirme Bernard Cadeau, président du réseau (1.250 agences immobilières).
"En autorisant un taux d'effort (loyers et charges par rapport aux revenus, jusqu'à 50% (...) le dispositif induit une part de risque très importante", dit-il."Tout agent immobilier expérimenté vous le dira: pour une location confortable et sûre, il faut s'approcher le plus possible de l'équilibre charges 1/3, ressources 2/3", développe M. Cadeau."
La part de risque qui accompagne le Visale est donc très inquiétante, d'autant qu'il concerne une population fragilisée, aux revenus limités... Ce qui ne fait qu'accroître le risque", selon lui.
"Pourquoi ne pas créer une garantie des loyers généralisée avec une assiette large par définition, un taux de prime bas car réparti de façon globale ?", inspirée de l'assurance automobile, s'interroge le patron d'Orpi.
Si l'assurance automobile est "obligatoire pour tout conducteur", "ce dernier choisit ses options, de la formule la plus basique à l'assurance tous risques", et un "fond de garantie sécurise le dispositif".
Après l'abandon par le gouvernement de la Garantie universelle des loyers (GUL) prévue dans la loi Alur de 2014, jugée trop coûteuse, le gouvernement a lancé une caution locative gratuite qui entrera en vigueur le 1er février. Financée par les entreprises, elle cible en priorité les salariés jeunes ou précaires.