"Suite au débat public qui s'est tenu du 20 avril au 4 septembre 2015 sur le projet de Center Parcs, le Groupe Pierre & Vacances-Center Parcs a décidé, avant de se prononcer sur la poursuite du projet, de procéder à des études complémentaires", écrit le groupe, l'un portant sur le projet du Rousset en Saône-et-Loire et l'autre sur Poligny dans le Jura.
"Ces études concerneront la voirie et l'accès au Center Parcs, les eaux naturelles, les réseaux et les retombées du projet sur le tourisme local", précise-t-on, en ajoutant que le groupe attendait aussi "confirmation du soutien au projet et des modalités du montage économique" de la part du "nouvel exécutif régional".
Dans une interview au site d'informations Creusot-infos.com, le directeur général adjoint de Pierre et Vacances, Jean-Michel Klotz, a estimé que le débat public avait été "riche" et avait "montré que des questions n'avaient sans doute pas été suffisamment étudiées".
"Pour ce qui concerne le projet du Rousset, principalement pour la voie d'accès et pour la station d'épuration; pour le projet du Jura, on a décidé de déplacer un peu le terrain et l'accès. Il faut donc préciser les choses, pour répondre à des inquiétudes locales", a-t-il poursuivi.
Dans un courrier du 19 janvier à la nouvelle présidente PS de la région Bourgogne-Franche-Comté Marie-Guite Dufay, les opposants au projet du Rousset dénoncent notamment que le "développement (du groupe) soit financé par l'argent du contribuable, alors que tant de besoins d'une plus grande utilité sociale se font sentir".
Fin 2014, le groupe promoteur du Center Parcs avait volontairement saisi la Commission nationale du débat public (CNDP) pour ses projets de villages de vacances au Rousset et à Poligny, tandis que celui de Roybon (Isère) était vivement contesté par des militants "zadistes" sur le terrain et des associations devant la justice.
A Roybon, les travaux sont bloqués depuis décembre 2014. Au Rousset, comme à Poligny, l'entreprise prévoit de construire 400 cottages.
En Saône-et-Loire, Pierre et Vacances a estimé que quelque 250 à 500 emplois seraient générés pendant la construction du parc et son exploitation créerait environ 300 emplois directs dont 85% en CDI et 60% à temps plein.