Situé entre la Tour Eiffel et le musée de l’Homme, le pont d’Iéna se refait une beauté. Découvrez les photos de ce chantier de confortement des piles géré par Spie fondations.

Construit en 1814 sous Napoléon Bonaparte, le pont d’Iéna - qui vaut son nom à la victoire de Iéna en Allemagne en 1806 sur l’armée prussienne - a connu au fils des ans diverses modifications dont des élargissements lors de l’exposition universelle de 1900.

 

 

Mais très vite, des premiers tassements sont apparus sur les piles centrales. « Ces tassements concernent les piles P2, P3 et P4 qui varient entre 30 et 60 cm, et des fissures de quelques millimètres jusqu’à de véritables fractures d’1,5 cm sont constatées sous les voûtes », explique Ambroise Dufayet, chef de la subdivision des ouvrages d’Art Seine – direction de la voirie des déplacements.

 

Ainsi, et avant d’atteindre un niveau critique, la mairie de Paris, maître d’ouvrage, décide d’engager des travaux de rénovation afin de conforter les piles central du pont. Ces travaux, d’une durée de 8 mois pour un montant de 1,3 million d’euros HT, sont confiés à Spie fondations qui réalise le confortement de 3 piles du pont central par micropieux de 46 mètres de profondeur.

 

Ces micropieux seront forés au travers de la maçonnerie des piles, nécessitant préalablement de la reprise en sous-œuvre en maçonnerie ainsi qu’un cerclage métallique sur 2 et 3 niveaux.

 

 

1. Sur le pont d’Iéna, entre la place du Trocadéro et les jardins du Champ de Mars, les travaux commencés à l’été 2015 s’achèveront en mars 2016. © Romain Secco

 

 

2. Le pont d’Iéna, d’une longueur de 155 m, se présente sous la forme de trois ouvrages parallèles, lesquels regroupent 5 arches de 28 m de portée respective. Ces dernières reposant sur 4 piles et 2 culées. L’ouvrage central est un pont en maçonnerie fondé sur une centaine de pieux bois par pile, tandis que les deux ouvrages latéraux constituent des élargissements en béton armé habillés d’un parement extérieur en pierre, construits vers 1937. © Aude Moutarlier

 

 

3. Une phase de travaux subaquatiques a été effectuée. Elle a consisté au repérage des pieux bois existants et en la mise en place de cerclages métalliques précontraints autour de chacune des piles. © Romain Secco

 

 

4. Mise en place des cerclages métalliques précontraints à l’aide d’une barge. Les piles P2, P3 et P4 possède 3 cerclages – un sous l’eau et deux hors d’eau - seule la pile P1 n’en a que 2. Le cerclage reparti sur la hauteur de la maçonnerie est composé de 8 éléments d’un poids de 450 kg chacun. Il permet de consolider chaque pile et d’éviter tout désordre lors de la réalisation des futurs micropieux. © Romain Secco

 

 

5. La deuxième phase des travaux s’effectue sur le dessus du pont. Elle consiste en la reprise en sous-œuvre de 3 des 4 piles de l’ouvrage d’origine, au moyen de 12 micropieux par pile. Ces micropieux reprennent chacun une charge unitaire de 325 tonnes et ils sont ancrés à 46 m de profondeur et sont disposés entre les pieux bois existants. © Aude Moutarlier

 

 

6. Ces travaux réalisés par Spie fondations s’effectuent à l’aide d’une foreuse. Ils consistent à réaliser des carottages de 220 mm de diamètre au travers de la maçonnerie sur les 14 m de hauteur de la pile, des forages de micropieux en diamètre 200 mm jusqu’à 46 m de profondeur, des injections de coulis de scellement à l’intérieur du forage. Dernières étapes :  mise en place d’armatures tubulaires et injections sous-pression afin d’assurer la qualité du scellement. © Aude Moutarlier

 

Source : batirama.com / Aude Moutarlier