Le projet, mené par l'architecte néerlandais Winy Maas, va permettre une "métamorphose totale" de ce "blockhaus" situé en plein coeur de l'agglomération, a fait valoir le maire Gérard Collomb lors d'une présentation à la presse.
La rénovation, qui va s'effectuer par étapes d'ici 2020, s'inscrit dans le cadre plus large du renouvellement du quartier d'affaires de la Part-Dieu, le deuxième de France, mais dont la conception, héritée des années 60 et 70, a terriblement vieilli. Actuellement, le centre commercial fait barrière entre la gare TGV et le centre historique de Lyon.
Le projet de M. Maas va permettre la création de deux passages est-ouest à travers le centre. Il vise aussi "à créer de la vie" dans un quartier déserté le soir, a expliqué Christophe Cuvillier, président du directoire d'Unibail-Rodamco, le principal propriétaire du centre.
Le parking situé sur le toit va ainsi être reconverti pour accueillir un nouveau multiplexe de cinéma, des restaurants et des jardins, accessibles depuis la rue par trois grands escaliers.
Comme dans le reste du quartier de la Part-Dieu, la rénovation du centre commercial n'entend pas faire table rase du passé et prévoit au contraire de mettre en valeur son héritage. Les dalles ornées de frises géométriques qui recouvrent ses murs seront ainsi conservées et simplement "rafraichies".
Leur motif sera décliné, en y incrustant du verre pour donner l'impression d'une "évaporation" de la façade, a expliqué M. Maas. "On ne change pas de matériau. On se sert des éléments du passé pour repenser l'avenir", a abondé le maire de Lyon.
Se présentant comme le premier centre commercial de centre-ville d'Europe occidentale, la Part-Dieu accueille chaque année 34 millions de visiteurs. Après transformation, Unibail-Rodamco espère porter sa fréquentation à 40 millions.
La transformation devrait permettre de créer 17.000 mètres carrés de surface de vente supplémentaire (soit l'équivalent de 80 commerces), plus des restaurants et le nouveau cinéma dont le nombre de salles devrait passer de 14 (2.400 sièges) à 18 (3.200 sièges).
Il y a là beaucoup à faire, a relevé M. Cuvillier en notant que le cinéma actuel ne se situait qu'au 84e rang français.