"Si près de 8 dirigeants sur 10 estiment être en bonne santé, 53% d'entre eux se disent dans le même temps stressés" et ils sont aussi nombreux à se dire fatigués, d'après le deuxième baromètre Arti Santé BTP.
Ce baromètre a été réalisé par la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), la Chambre nationale de l'artisanat des travaux publics et du paysage (CNATP) et l'institut de recherche Iris-ST.
En 2014, ils étaient 59% à se déclarer fatigués et 57% à se dire souvent, voire très souvent, stressés. Le trop-plein de charges constitue la principale source de stress, devant le poids de l'administratif, l'alternance entre forte et faible activité ou le manque de visibilité sur l'avenir.
Les chefs d'entreprise font face à "des clients de plus en plus exigeants" et des lois "de plus en plus compliquées", ce qui les soumet à une "pression" qui parfois "n'est plus tolérable", commente Patrick Liébus, le président de la Capeb.
Les sondés affichent une bonne santé (78%) certes, mais "de façade", relève l'étude en indiquant qu'une "grande partie des artisans souffrent (...) de douleurs physiques (mal de dos, articulations...) et psychiques (troubles du sommeil, anxiété...)".
La souffrance au travail peut aller jusqu'à l'épuisement professionnel (burn-out) voire la dépression : 7% des sondés disent avoir été victimes d'un burn-out et 6% ont fait état d'une dépression au cours des cinq dernières années.
En 2014, le burn-out "on en parlait un petit peu" mais désormais, "des artisans reconnaissent qu'ils ont pu le vivre", s'inquiète M. Liébus, qui conseille aux chefs d'entreprise concernés de "se tourner vers une structure professionnelle" pour obtenir des conseils.
L'étude évoque d'ailleurs "un sentiment d'isolement très marqué", 39% des personnes interrogées s'en disant victimes. Concernant leur avenir professionnel, 40% des dirigeants se montrent pessimistes, plus particulièrement dans les entreprises de 1 à 5 salariés.
L'étude se fonde sur les témoignages issus d'un panel représentatif de 2.783 chefs d'entreprise artisanale du BTP (0 à 20 salariés) travaillant en France métropolitaine, interrogés en ligne entre septembre et octobre 2015.
Pourquoi faire des sondages? Celà n'intéresse personne d'autre que les artisans et eux sont bien conscients de leur situation très dégradée. Les artisans ne font pas la grève, ne se révoltent pas et paient tout ce qu'on leur demande de payer jusqu'à ce qu'ils coulent. Du bonheur pour la société dans son entier ...
J'ai jamais vu d'amélioration dans l'artisan ou dans une PME, le pire ça oui, tout feu tout flamme mais au bout de 5 ans et souvent des fois même au bout d'un an ou deux d'activité, l'enthousiasme retombe comme un soufflé.
Encore un nouveau sujet pour pavoiser dans les palais feutrés à nos frais s'entend comme d'habitude...Tous ces incompétents doivent avoir des ampoules aux langues et n'oublions les ampoules aux postérieurs, ces risques éventuels vont surement en faire partie de la pénibilité....
Ne serait-il pas temps de sonder tous les petits entrepreneurs, plutôt que qu'un petit nombre ; vous seriez surpris du résultat : c'est une catastrophe. Ils sont épuisés, inquiets, découragés et le pire ils pensent qu'ils sont en danger avec ces lois de plus en plus compliquées. Combien de suicides et de cessations d'activité pour dépression avant que nos syndicats se mobilisent pour qu'on arrête de confondre l'artisanat et les grosses entreprises ?
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Lorsque je vous lis je suis presque soulagé dans le mauvais sens que nous ne sommes pas seuls dans ce cas, nous sommes épuisés moralement et physiquement. Comme le dit BIBOU nous sommes la pompe à fric de l'état. Nous pensons souvent à arrêter... Faites quelque chose SVP, la France va si mal !