"Nos artisans, nos entrepreneurs, sont excédés par le fait qu'après huit ans de crise, au moment où on voit un certain nombre de chantiers qui redémarrent, on rencontre des problèmes pour avoir du carburant pour amener nos gars sur les chantiers mais aussi pour se faire livrer les matériaux, a déclaré sur BFM, Jacques Chanut, président de la Fédération française du bâtiment
"Nos entreprises ont des problèmes de trésorerie donc elles ont besoin de bosser, de facturer tous les mois. Alors qu'on vienne aujourd'hui freiner cette reprise... là ça n'est même pas une baisse de moral chez les chefs d'entreprise et les artisans : aujourd'hui ils sont excédés et c'est ce qui m'inquiète.
En plus tout cela est lié à une loi El Khomri qui, pour nous, n'aura pas d'impact. Ça casse vraiment le moral qui était revenu" conclut-il.
Même son de cloche du côté de la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (Capeb) qui partage la forte inquiétude des chefs d’entreprises artisanales au sujet de la grève bloquant les raffineries à travers tout le territoire.
"La pénurie d’essence fait déjà sentir ses effets dans de nombreuses régions avec un impact direct sur les conditions de travail des artisans du Bâtiment", déclarait la confédération en début de semaine. La situation décrite par un certain nombre de Capeb départementales révèle que le nord et l’ouest sont les plus touchés.
"Nous nous inquiétons des conséquences de cette pénurie sur l’activité du secteur alors que des légers signes de reprise avaient pu être constatés au 1er trimestre 2016 " explique l'organisation qui relève que les zones les plus touchées à ce jour sont la Mayenne, l’Indre et Loire, la Loire Atlantique où 147 stations sur 250 sont fermées.
"En Loire-Atlantique, les artisans ont moins d’une semaine de carburant devant eux et leurs salariés commencent à rencontrer des difficultés pour rejoindre leur lieu de travail', déplore la Capeb.
Enfin, en Basse Normandie, limitée à 20 litres, la quantité de carburant disponible pour chacun est trop faible pour assurer l’activité des artisans sur place qui déplorent l'envolée des prix passant de 1,035 € à 1,145 € en 48 heures,
Les artisans du Gard connaissent également "une situation très préoccupante, avec un accès aux pompes quasi impossible pour certains alors que d’autres ne peuvent plus assurer les livraisons. Conséquence : des ventes ratées et des pertes de marché.... Patrick Liébus, Président de la Capeb, réclame donc au Gouvernement "de faire le nécessaire pour lever les blocus établis au sein des raffineries".
Je suis Artisan, j'ai 54 ans (nos grand parents, nos parents se sont battus pour avoir des droits en tant que salariés et ces droits doivent rester. Comment voulez vous avoir des commandes pleines si le ou les clients (cadre, ouvrier, manoeuvre ...) ne sont pas sûrs de garder leurs emplois. On ferait mieux de les soutenir.
Bonjour Luc, de quel commentaire parlez vous ? Nous n'avons, sauf erreur de notre part, censuré aucun commentaire dont vous seriez l'auteur. Les cas de "censure" sont très rares et se bornent aux commentaires injurieux, racistes ou diffamatoires.
Répétition du même article de propagande édité par la CAPEB, répétition du discours des traites (élus et dirigeants économiques) qui nous ont vendus, qui ont vendu nos droits, notre sécurité social, nos emplois, nos vies, notre fierté, notre honneur, nos valeurs...
Le problème vient plutôt des syndicats, bien trop nombreux et incapables de se mettre d'accord entre eux; s'il y avait, comme en Allemagne, un seul syndicat majoritaire chargé des négociations avec le patronat, il y aurait sûrement moins de problèmes , mais là, on s'attaque à la survie même des syndicats ce qui représente un sujet tabou en France et je ne crois pas que M. MARTINEZ soit prêt à rendre son tablier. La place est trop bonne ...
Merci au site de batirama.com d'empêcher aux vrais artisans de répondre à des remarques erronées. Dans ce cas ne marquez pas d'accès aux commentaires. Merci. Lyc.
Si nous n'avons plus de carburant pourquoi ne pas faire payer nos charges à la CGT et les salaires des ouvriers ?
@gepeliste62, l'électrique bien sûr c'est bien. Je me souviens d'un article de Bâtirama sur un plombier qui circule à Nantes en triporteur électrique mais nous on a besoin de lourd, de BPE par ex. Et là l'électrique çà ne suit pas. L'acheminement de marchandises volumineuses et lourdes ne se fait pas sur de longues distances en électrique et c'est là le problème. Se rendre sur un chantier en véhicule électrique à trois çà peut aller (et encore) mais si on n'a pas de matériaux on fait quoi ?
Les centrales nucléaires sont impactées par les grèves. Alors étant donné l'autonomie des véhicules électriques, leur propriétaires auront les mêmes problèmes ...
Bonjour, et si ces entreprises, au lieu de se plaindre tout le temps, avaient anticipé en achetant une voiture "ELECTRIQUE" ce que j'ai fait depuis 4 ans, ils rouleraient tranquille en ce moment. Patrick.
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Bravo Arthur!!! C'est avec des arguments comme les vôtres qu'on va à reculons. Il n'est pas question de toucher aux droits des salariés mais juste d'apporter un peu de flexibilité dans la façon de gérer ces emplois. Dans tous les autres pays, l'emploi progresse mais pas chez nous; Pourquoi à votre avis? Soyons sérieux et arrêtons de taper systématiquement sur les patrons même si dans ce secteur aussi, comme dans tous les autres, il y a des pourris (Personne n'a le monopole!!!).