Trois évolutions étaient en évidence à Intersolar 2016 en ce qui concerne les panneaux photovotaïques : la puissance augmente, le biverre se généralise, les panneaux recto-verso ou biface, capables de produire sur leurs deux faces, font leur apparition en nombre.
Un point de vocabulaire pour commencer : panneau photovoltaïque et module photovoltaïque sont deux expressions synonymes.
D’année en année, le rendement des modules photovoltaïques croît, quelle que soit leur technologie. Par exemple, les plus récents modules Avancis fabriqués à Torgau en Allemagne, à base de film mince CIGS (Cuivre-Indium-Gallium-Selenium), ont été certifiées par le Fraunhofer Institut ISE avec un rendement de 17,9%.
Ce qui se traduit par une puissance de 170 Wc/m² pour ces panneaux PowerMax et constitue l’actuel record du monde pour des panneaux en film mince CIGS. Ce rendement demeure inférieur à ces des meilleurs panneaux en silicium.
Jusqu’en mars dernier, le record de rendement pour un panneau en silicium était détenu par l’américain SunPower et atteignait 22,8%. SunPower appartient à Total depuis 2011. Le 2 Mars 2016, Panasonic a atteint 23,8% avec ses fameux panneaux HIT.
Ces panneaux combinent une couche de silicium cristallin et une couche de silicium amorphe pour capter différentes longueurs d’ondes du spectre solaire. Le rendement des modules CIGS d’Avancis peut paraître modeste, mais il est moins sensible à l’élévation de température que celui des panneaux en silicium.
Si bien que pour des zones géographiques plutôt chaudes, les panneaux en CIGS peuvent aboutir à une production annuelle supérieure à celle des modules en silicium.
Il atteint 340 Wc avec 72 cellules en silicium cristallin pour des dimensions de 1994 x 1000 x 35 mm, encadrement compris. Le panneau Q.PLUS L-G4.2 a été développé pour les grandes fermes photovoltaïques au sol. Son rendement nominal est de 17,1%.
Hanwha QCells garantit une puissance disponible supérieure à 97% du nominal durant la première année, 92% du nominal au bout de 10 ans et 83% après 20 ans. Plus d’une douzaine de fabricants proposaient à Intersolar, des modules PV dont la puissance nominale dépasse 300 Wc.
Leur revêtement est transparent sur les deux faces et les deux faces produisent. La face arrière produit grâce à la réflexion de la lumière sur le sol ou sur la toiture. Ce type de panneau n’est naturellement pas destiné à être encastré en toiture, ni même à être posé verticalement en façade des bâtiments.
Il est destiné aux grandes fermes photovoltaïques ou aux grandes toitures avec des panneaux posés sur des rangs de structures métalliques espacés de manière à ce que la lumière pénètre entre les rangées et atteigne le sol.
EDF Energies Nouvelles fêtait à Intersolar dix ans de collaboration technique et de recherche avec l’institut Fraunhofer ISE et en a profité pour signer un nouveau contrat de de recherche avec cet institut.
L’une des premières campagnes de recherche consistera à évaluer l’intérêt de ces nouveaux panneaux bifaces du point de vue de la production d’électricité. En tenant compte de leur durée de vie d’une vingtaine d’année, sont-ils intéressants ?
Quel type de sol ou de revêtement de toiture maximise leur production ? EDF Energies Nouvelles souligne que ces informations pèseront dans ces décisions d’achat.
A puissance égale, ils sont plus fins et moins lourds que les panneaux classiques. SolarWorld présentait par exemple son nouveau panneau Sunmodule Protect SW280 de 280Wc. Solarworld garantit 90% du rendement nominal au bout de 21 ans d’exploitation et encore 86,85% au bout de 30 ans.
Ce qui est tout à fait exceptionnel. Composé de 60 cellules en silicium monocristallin, il atteint 800Wc/m². Son épaisseur n’est que de 33 mm.