"Ca marche vraiment. Lorsqu'elle a été annoncée, la mesure nous semblait réductrice, on ne pensait pas qu'elle aurait un tel succès", a déclaré Jean-François Buet le président de la Fnaim, lors d'une conférence de presse.
"Beaucoup de primo-accédants recourent au PTZ dans l'ancien, dans des villes moyennes et des zones rurales où les prix demeurent raisonnables. Avec des taux très bas et des prix en baisse, un PTZ accessible à 40% de primo-accédants supplémentaires, c'est vraiment un levier important", a-t-il jugé.
Depuis le 1er janvier, le PTZ dans l'ancien sous conditions de travaux, réservé à 6.000 communes rurales en 2015, a été élargi à tout le territoire, à condition de réaliser des travaux représentant au moins 25% du montant global de l'acquisition.
Les professionnels avaient jugé cette disposition "bloquante", estimant que des primo-accédants ne pourraient pas financer autant de travaux. Or le PTZ dans l'ancien fonctionne : de janvier à mai, il a représenté 20% des prêts à taux zéro distribués, contre "2 à 3%" en 2015.
C'est "nettement mieux que les prévisions les plus optimistes", ont indiqué des sources bancaires, alors qu'aucun chiffre officiel n'a été publié. Huit PTZ sur dix ont été concédés à des ménages achetant un logement neuf.
Grâce à des conditions plus avantageuses depuis le 1er janvier, le PTZ devrait bénéficier à 120.000 ménages cette année, soit deux fois plus qu'en 2015, conformément à l'objectif du gouvernement.
Environ 30.000 PTZ ont été distribués de janvier à mai 2016, contre 14.400 à la même période l'an dernier et compte tenu d'un effet saisonnier (beaucoup de prêts sont signés en fin d'année), les 120.000 PTZ devraient être atteints. "Les conditions d'éligibilité font qu'aujourd'hui c'est très ouvert", souligne une source bancaire.
Selon la Fnaim, pour bénéficier du PTZ en achetant un appartement ancien de 80 m2, l'acquéreur devra réaliser 25.000 euros de travaux pour un bien à 75.000 euros à Mulhouse, 43.000 euros pour un achat de 129.000 euros à Clermont-Ferrand. A Paris, il devra faire 200.000 euros de travaux pour un bien à 600.000 euros.
Accordé aux ménages primo-accédants sous conditions de ressources, le PTZ peut aujourd'hui couvrir 40% de l'achat d'un bien immobilier neuf (contre 18 à 26% auparavant), avec un différé de remboursement allongé, allant de 5 à 15 ans, des plafonds de ressources relevés et une durée de prêt plus longue.
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