D'avril à juin, les ventes des promoteurs ont bondi de 29,6% comparé aux mêmes mois de 2015, pour s'élever à 40.260 logements neufs, annonce la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI).
Fait notable, sur ces trois mois les deux moteurs du marché ont progressé au même rythme : les ventes aux ménages accédant à la propriété ont augmenté de 26,9% et celles réalisées par les investisseurs locatifs, de 26,6%.
"L'activité se renforce depuis plusieurs trimestres sur ces deux segments de marché, grâce à des taux de crédit immobilier qui n'en finissent pas de rester bas et ont un vrai effet de levier, tout comme le Prêt à taux zéro, pour solvabiliser les ménages", commente Alexandra François-Cuxac, présidente de la FPI.
La baisse des taux d'emprunt enregistrée depuis 2011 "équivaut à une baisse des prix de vente de l'ordre de 23%", calcule-t-elle. Aussi, les ventes de logements neufs aux propriétaires occupants ont réellement décollé grâce au renforcement du PTZ, plus accessible et plus avantageux depuis le 1er janvier 2016.
De son côté, la demande des investisseurs, elle, "ne cesse de progresser" depuis l'entrée en vigueur du dispositif fiscal Pinel au dernier trimestre 2014, rappelle la fédération.
Depuis le début de l'année, l'ensemble des ventes au détail (par opposition aux ventes "en bloc" auprès des organismes HLM) ont progressé de 22,2% comparé au premier semestre 2015. Les mises en vente de logements progressent de 16,9% au deuxième trimestre sur un an, tandis que l'offre commerciale s'érode de 1,1%.
Pour soutenir l'activité, les promoteurs appellent de leurs voeux la concrétisation dans une loi de finances, de l'extension de la TVA à 5,5% dans une zone allant jusqu'à 500 mètres au-delà des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), comme annoncé par le président de la République en avril.
La FPI appelle aussi le gouvernement à combattre davantage les recours abusifs contre les permis de construire et à "relancer un train de mesures pour alléger normes et règlementations". Elle formulera "début novembre", ses attentes auprès des candidats à l'élection présidentielle de l'an prochain, indique Mme François-Cuxac.