Les industries du bois entrent désormais dans le champ de compétence du Codifab. Cet organisme gère la taxe fiscale des industries de l’ameublement et, depuis 6 mois, du bois. L’occasion pour la filière d’envisager des actions de lobbying, face à son retard dans certains secteurs.

 

Le développement des parts de marché du bois demeure bien sûr la priorité du Codifab. Luc Charmasson, vice-président de cette structure, créée en avril 2009, compte dynamiser les nouveaux marchés concernés par la taxe : les panneaux, les contreplaqués, la menuiserie, la structure (lamellé collé, charpente, ossature bois, parquet) et la partie construction (Capeb, FFB). Soit un secteur représentant 200 000 salariés.

 

Séduire le client

Plusieurs axes stratégiques ont été ainsi définis, parmi lesquels la séduction du client ou encore le développement de la recherche formation (afin de répondre aux défis actuels de la rénovation thermique en proposant des offres globales). Ainsi, la séduction du consommateur et du prescripteur s’accompagnera d’une communication sur les atouts du bois dans le cadre d’un partenariat, établi en avril 2010, avec les Suédois et les Finlandais. Cette campagne qui parlera de développement durable et de stockage carbone devrait voir le jour en septembre prochain et durer plusieurs années.

 

Un programme de recherche sur 3 ans

Le développement des parts de marché nécessitera également de lever les obstacles à la construction bois. D’où la mise en place d’un programme de recherche sur 3 ans avec la DHUP* et le FCBA afin de mieux caractériser les matériaux grâce à la réalisation des Fiches de données environnementales et sanitaires (FDES) et ACV (Analyse du Cycle de vie). « 80 % des FDES et ACV de notre secteur seront réalisées en fin d’année » assure Luc Charmasson. D’autres recherches portant sur les parois perspirantes, la résistance au feu des bardages ou encore le comportement sismique des parois bois sont également programmées.

 

La maison bois, très en retard

Plutôt confiant en matière de construction bois, Luc Charmasson nourrit en revanche quelques inquiétudes par rapport au retard de la maison individuelle. « Les constructeurs ont subi une diminution de 50 % de leur chiffre d’affaires en 2009, rappelle-t-il. La maison individuelle bois est un produit standard que l’on peut développer assez facilement, mais son retard actuel peut pénaliser la filière » conclut-il. En attendant, le président du Codifab, Joseph Grange, se dit ouvert aux actions de lobbying communes. L’aménagement des lieux de vie, incluant l’ameublement et la construction bois, pourrait être l’un des thèmes fédérateurs…
* Direction de l’habitat, l’urbanisme et du paysage (ministère du Développement durable)

 

Source: batirama.com / F. Leroy