Le projet dévoilé "se traduirait par une réduction nette d'environ 250 postes dans les fonctions centrales d'ici fin 2017, dont 130 postes à Holderbank en Suisse, 80 postes à L'Isle d'Abeau en France, et le reste sur d'autres sites à travers le monde", a indiqué le groupe.
L'entreprise affirme ainsi vouloir "adopter une organisation plus réactive à l'échelle locale, tout en maintenant la centralisation d'activités clés comme la recherche", le centre de R&D à à L'Isle d'Abeau (Isère) n'étant pas concerné par la réorganisation.
Depuis l'annonce en mai 2015 de la fusion entre le Suisse Holcim et le Français Lafarge, il s'agit de la troisième vague de suppressions de postes, "alors que la boutique gagne de l'argent", relève Philippe Springinsfeld, coordinateur CFTC du groupe.
"Cela réorganise tout le temps, c'est le démantèlement de l'ex-Lafarge", selon le syndicaliste qui évoque également un grand nombre de "démissions et ruptures conventionnelles". Entre juin 2015 et fin mai 2016, les effectifs en France sont passés de 5.900 personnes à 5.165, selon lui, soit une baisse de 12,5%.
L'entreprise ayant "fait énormément de sessions", "elle explique avoir besoin de moins de monde", selon le syndicaliste. "Elle promet un maximum de départs volontaires et un accompagnement pour ne laisser personne au bord du chemin", a-t-il ajouté.
LafargeHolcim "s'efforcera de minimiser l'impact" de la réorganisation "pour les salariés et proposera des mesures d'accompagnement sur tous les sites", écrit le groupe dans son communiqué.
Le géant mondial a plus que triplé son bénéfice net au premier semestre, à 416 millions d'euros, tout en allégeant fortement sa dette grâce à des cessions.
Fin 2015, il employait 100.900 collaborateurs dans le monde, dont 23.900 en Europe, selon le document annuel de référence. Il compte actuellement "environ 5.000 emplois et 150 sites dans l'Hexagone", précise-t-il.