Le Grand Paris Express est un projet de 200 km de nouvelles lignes de métro en rocade autour de Paris et 68 nouvelles gares. Il est prévu à l'horizon 2030, pour desservir 153 communes, réparties sur 8 départements pour deux millions de voyageurs quotidiens.
Les enquêtes publiques sur l'ensemble des lignes se sont terminées en juin. Les commissions d'enquête ont rendu six avis favorables (lignes 14, 15 sud, 16, 17 et 18). Le dernier avis (ligne 15 est) doit être rendu prochainement.
Les premiers travaux de génie civil ont démarré en mai sur la ligne 15 sud (Pont-de Sèvres- Noisy-Champs) a rappelé Philippe Yvin, président de la société du grand Paris. Concernant l'éventualité de passer commande de voitures pour les futures lignes auprès d'Alstom, M. Yvin a seulement rappelé que des appels d'offres étaient en cours.
"On est en appel d'offre sur les lignes 15, 16 et 17, pour un total de 950 voitures", a-t-il expliqué. "Ce marché, on en connaitra les résultats à l'été 2017". M. Yvin a également présenté les "appels à projets innovants" lancés autour des chantiers.
Le premier, en avril, portait sur le thème des commerces et des services de proximité autour des gares. 142 candidatures (issues notamment de start-up) ont été enregistrées, 5 retenues.
Le deuxième, en juin, était consacré à la gestion de la circulation et du stationnement pendant les phases de chantiers. Il a attiré 71 candidatures, le choix des 5 projets retenus est prévu fin septembre.
Le troisième appel à projets sera lancé en octobre, sur la gestion des 43 millions de tonnes de déblais qui devraient être produites par le chantier en 10 ans.
Enfin, 17 "jeunes talents" ont intégré la Société du grand Paris en apprentissage, pour "tester des solutions innovantes pour accompagner les usagers sur le terrain", autour de cinq thèmes : l'open-data, le point multi-services (espace dédié aux voyageurs), le chantier comme vecteur de lien social, les services autour des chantiers et les datacenters.
Parmi les projets qu'ils vont tenter de développer: une application mobile pour informer les riverains sur le bruit, les flux de camions, et le chantier lui-même, "pour mieux comprendre ce qui se passe derrière les palissades", a expliqué l'un de ces jeunes, Julien Bodik, (étudiants ingénieur en informatique).