"La baisse des prix est terminée. Pour 2010, nous prévoyons une stabilité par rapport à 2009, avec une amplitude comprise entre -3% et +3%", a déclaré M. Pallincourt lors d’une conférence de presse. La Fnaim, principal syndicat d’agents immobiliers, avait fait état d’une baisse de prix de 4,9% en 2009 après -3,1% en 2008. Actuellement, la hausse des prix est pour la Fnaim seulement de 0,1% au 1er semestre 2010 par rapport au 1er semestre 2009. Pour le deuxième trimestre 2010, l’augmentation des prix est de 0,6% par rapport au trimestre précédent. Pour Paris intra-muros, la demande de logements est tellement forte que les prix commencent à s’envoler à nouveau:+4,5% en moyenne annuelle et même +6,8% entre les premiers semestres 2009 et 2010.Interrogé sur les estimations nationales de Century 21 et d’Orpi, deux des principaux réseaux d’agences immobilières qui ont récemment fait état de hausses des prix respectives de 8,48% et 5% entre les premiers semestres 2009 et 2010, M. Pallincourt a répondu qu’il ne se "l’expliqu(ait) pas".
Pas d'outils statistiques fiables
Défendant la base de données de la Fnaim, qui s’enrichit selon lui de 5.000 références par mois, M. Pallincourt a révélé que celle-ci allait faire l’objet prochainement d’un "étalonnage" de la part du Conseil national de l’information statistique (CNIS). Le gouvernement avait promis en mars dernier d’améliorer les statistiques sur les secteurs de l’immobilier et de la construction suite à un rapport que lui avait remis le CNIS. "Nous ne disposons pas d’outils statistiques pour connaître de façon extrêmement fiable le marché de l’immobilier", avait alors reconnu Benoist Apparu, le secrétaire d’Etat au Logement. Concernant l’évolution prochaine du marché - 600.000 transactions sont attendues en 2010, soit une baisse de 20% par rapport aux années record de 2006 et 2007 -, le président de la Fnaim a souligné que "tout dépendra de la loi de finances 2011". "Je crois que la déduction fiscale des intérêts d’emprunts va passer à la trappe car cela coûte trop cher à l’Etat et à la collectivité", a regretté M. Pallincourt.
Défense du PTZ
La Fnaim entend donc se consacrer à la défense du PTZ (prêt à taux zéro) pour les ménages modestes désirant accéder à la propriété dans l’ancien. "Orienter l’aide à l’accession sur le neuf et restreindre le choix de la localisation du lieu de résidence des ménages serait une grave erreur. Dans les zones les plus tendues, où la production neuve ne satisfait pas la demande, il est plus que jamais nécessaire de privilégier l’ancien", affirme la Fnaim qui demande le soutien de M. Apparu contre les volontés d’économies de Bercy.
Source AFP/Bâtirama.com