Vinci "enquête sur la situation des salariés de l'entreprise FH Service, sous-traitant de [sa] filiale Sogea TPI, opérant sur un chantier de rénovation de la station Châtelet à Paris" pour le compte de la RATP.
"Au stade de l'enquête interne, nous constatons que ces travailleurs sont dans une situation inacceptable", a poursuivi Vinci. "Selon nos informations, ces ouvriers sont en situation régulière en France. Pour autant, il y aurait des retards dans le paiement de leurs salaires", a précisé Vinci.
La filiale du groupe, Sogea TPI, est "actuellement en contact avec l'employeur" FH Service "et ses salariés, pour trouver sans délai une solution durable à cette situation", a indiqué le groupe de BTP et concessions. La RATP a pour sa part "décidé de porter plainte contre X pour le préjudice subi".
Le maître d'ouvrage du chantier a affirmé dans un communiqué s'être "acquitté de toutes se obligations contractuelles" vis-à-vis de Sogéa, notamment le paiement de "toutes les factures présentées (...) pour le compte de son sous-traitant".
L'entreprise publique qui dit n'être "en aucune manière à l'origine du litige", ajoute avoir demandé à la filiale de Vinci "de permettre la reprise" des travaux "dans les meilleurs délais".
Une quarantaine d'ouvriers travaillant sur un chantier du métro parisien pour un sous-traitant de la Sogea sont en grève depuis lundi minuit pour obtenir notamment le paiement de leurs salaires, avait révélé mardi la CGT.
Ces ouvriers, "majoritairement des travailleurs turcs", n'auraient pas été payés depuis 2 à 8 mois selon les cas, avait précisé Christian Renard, responsable de l'union syndicale de la construction CGT-Paris et délégué CGT du groupe Vinci. Selon le délégué CGT, l'inspection du travail a procédé à un contrôle.
Les ouvriers réclament en premier lieu le paiement des arriérés de salaires, ainsi que l'ensemble de leurs fiches de paie, avec leur contrat de travail.