En l’absence du président Liébus, retenu pour participer à une table ronde aux côtés du président de la République, ce sont Sabine Basili, présidente de la commission des affaires économiques de la Capeb et Alain Berlioz-Curlet, président de la région Rhône-Alpes, qui se sont « mouillés » sur la question de la pénibilité dans le dossier de la réforme des retraites. Réunis mardi à Lyon pour un point trimestriel sur la conjoncture économique, ils ont tous deux réaffirmé que l’organisation professionnelle représentant les artisans du bâtiment refusait catégoriquement que l’on associe ses métiers à la pénibilité. « Nous avons durement travaillé pendant des années pour rendre nos métiers plus attractifs. Nous ne voulons pas d’étiquette « pénibilité » accolée au secteur du BTP,» a déclaré Sabine Basili.
Mécanisation et prévention
« Nos métiers sont moins difficiles aujourd’hui qu’ils ne l’étaient hier, a poursuivi le président de la région Rhône-Alpes. Pour preuve, ils attirent de plus en plus de femmes… » La mécanisation des tâches et les efforts des industriels pour alléger les charges (sacs de ciment notamment) ont largement contribué à soulager le travail au quotidien. De même, le développement de l’organisme professionnel de prévention du secteur (OPPBTP) contribue chaque jour à sensibiliser et à former les salariés et les chefs d’entreprise aux techniques permettant de limiter les risques liés au travail comme par exemple, les troubles musculo-squelettiques. « Penchons nous plutôt sur la problématique des carrières longues qui nous concerne plus directement », a suggéré Alain Berlioz-Curlet. Une question qui reste toutefois étroitement liée à la pénibilité de certaines tâches, dans le secteur du bâtiment comme dans d’autres, et qu’il semble difficile d’occulter.