"Notre projet se fonde sur une large ouverture à tous les publics", a déclaré lors d'une visite de chantier le président du Centre des monuments nationaux (CMN), Philippe Belaval.
Cet organisme a été désigné en 2013 opérateur unique du prestigieux édifice historique, après le départ de l'Etat-major de la Marine pour le "Pentagone" à la française dans le XVe arrondissement. "Il s'agit d'ouvrir le lieu avec la volonté de revitaliser le quartier", a dit le patron du CMN.
Dans cette perspective, l'accès de la cour d'honneur et de la cour de l'Intendant sera libre. La première sera accessible depuis la Place de la Concorde et la Rue Royale. La deuxième sera couverte d'une verrière et abritera "un espace d'accueil et d'orientation des visiteurs".
Le Centre "souhaite promouvoir une approche culturelle de la gastronomie et de l'art de vivre, en mettant en valeur ausi bien les terroirs que les arts de la table". Un programme qui reste à découvrir. Seule certitude, trois espaces de dégustation sont prévus.
Les façades de l'Hôtel, construit à partir de 1757 par l'architecte Ange-Jacques Gabriel, vont être restaurées et les appartements de l'intendant du Garde-meuble restituées "au plus proche de leur état" à l'époque du dernier titulaire du poste, nommé en 1784.
Le financement de l'opération sera assuré par le CMN qui, pour la première fois, a souscrit un emprunt de 80 millions d"euros, auxquels s'ajouteront 9,5 millions de fonds propres.
Le financement sera complété par une participation de l'Etat à hauteur de 10 millions d'euros, et de 4 millions fournis par l'affichage publicitaire et du mécénat.
Sur un total de 12.700 m2, la moitié (6.500 m2) seront transformés en bureaux, dont la location financera le remboursement du prêt contracté. "4, Rue Royale, c'est une belle adresse pour un grand cabinet d'avocats ou une entreprise", a estimé Philippe Bélaval.