M. Castelain (sans étiquette), ainsi qu'un ex-vice président de l'institution, Henri Ségard, ont été mis en examen pour "trafic d'influence passif et complicité de favoritisme", et placés sous contrôle judiciaire. Deux autres anciens dirigeants d'Eiffage ont également été mis en examen pour "trafic d'influence actif".
De source proche de l'enquête, il s'agit de Jean-Luc Vergin (ex-directeur régional) et Alain Létard. Les quatre hommes ont été placés sous contrôle judiciaire, avec un cautionnement de 50.000 euros. Ils avaient tous été placés en garde à vue dans les locaux de la PJ de Lille, chargée de l'enquête.
Une cinquième personne, gérante d'une société d'études, a été remise en liberté à l'issue de cette garde à vue. De source proche de l'enquête, il était reproché à MM. Castelain et Ségard d'avoir été invités par Eiffage à quelques évènements sportifs à l'étranger.
En outre, les enquêteurs s'intéressaient à la livraison gratuite selon eux, in fine par Eiffage, au domicile de M. Castelain de pierres pour la construction d'une terrasse.
L'avocate de M. Castelain, Florence Rault, qui avait annoncé la mise en examen de son client pour "corruption et favoritisme" a rejeté ces soupçons : "A l'époque de l'attribution du marché, M. Castelain n'était qu'un des très nombreux élus communautaires, il n'était pas aux commandes de la MEL!".