L’octroi d’un crédit d’impôt de 40% du prix d’achat du matériel sur les PAC ECS en 2009 a engendré l’arrivée sur le marché français d’équipements « bas de gamme ». David Bonnet, président de l’Afpac met en garde la filière professionnelle face aux risques de contre-performances.

Face à un marché en plein développement, l’AFPAC appelle à la plus grande attention face au choix du matériel. En effet, bien que les pompes à chaleur ECS soient plus aisées à dimensionner et à installer que dans le domaine du chauffage, les consommateurs doivent rester néanmoins très attentifs à leur choix. « Cette attention concerne particulièrement le choix de l’installateur, confie David Bonnet, président de l’Afpac. Le matériel se doit d’être performant sous peine de ne pas permettre d’atteindre la réduction attendue de la facture du poste eau chaude sanitaire. D’où l’importance de sélectionner un matériel certifié NF Electricité Performance. » Selon lui, l’octroi en 2009 d’un crédit d’impôt de 40% sur le prix d’achat d’un ballon thermodynamique (installé par un professionnel et d’une performance (COP) minimale de 2,2) n’a pas eu que des effets bénéfiques. « Cela a certes contribué à lancer le marché et nous espérons que ces incitations seront maintenues. Mais, comme pour le solaire photovoltaïque, cette mesure a eu pour effet d’attirer sur le marché des « éco délinquants » et des produits bas de gamme venus de Chine principalement. » Et l’Afpac de déplorer que rien ne soit fait pour empêcher la libre entrée de ces équipements sur le marché français.

 

Renfort des critères d’exigence

« Nous militons aussi en faveur d’un renforcement des critères d’exigence du référentiel de cette marque afin d’avoir une vision plus pertinente et plus réaliste des résultats escomptables des PAC ECS, ceci afin d’éviter des déconvenues dont on sait qu’elles sont particulièrement contreproductives pour la filière dans son ensemble ! », estime David Bonnet. La Commission ECS de l’Association oeuvre activement tant dans le cadre de l’actuelle RT 2005 que dans celui de la future RT 2012 pour une prise en compte objective de l’ensemble des solutions ECS thermodynamiques - prenant en compte aussi les solutions « double service » (chauffage et ECS) - et apporte toute son attention à l’évolution normative en cours au niveau de l’EN16147 qui devrait, à court terme, remplacer l’actuelle EN255.

Source : Batirama.com / Céline Jappé