"Les différents espaces et les projets ont été réalisés pour que le public, qu'on souhaite très large, soit à l'aise et qu'il rentre dans la Biennale comme dans une galerie d'art", a dit Isabelle Leclercq, présidente de l'Association biennale architecture Lyon.
Soutenue par la métropole de Lyon et organisée à la Sucrière, lieu culturel emblématique de l'éco-quartier de La Confluence, cette première édition accueille sur 1.700 mètres carrés une trentaine de projets qui en font un "laboratoire grandeur nature des expériences urbaines".
Ce "grand atelier vivant" doit permettre un échange entre public et professionnels du secteur.Ainsi, à quelques mètres de la Sucrière, du lin et du chanvre poussent sur une friche. A l'intérieur, une grange est installée pour stocker la récolte et la transformer en matériaux, comme ces blocs de béton de chanvre.
Le but du projet de l'agence Fabriques et de l'artiste Thierry Boutonnier ? "Ancrer l'agriculture dans la ville et relier l'usage des sols avec les matériaux de construction", a répondu Franck Hulliard, le vice-président de la Biennale.
Par ailleurs, une équipe d'architectes et l'agence Laisné Roussel explorent la question de "l'habiter". Une installation ludique permet de réfléchir à l'habitat futur, "le problème le moins résolu de l'architecture", dit Michel Philippon, l'un des architectes du projet.
Devant l'entrée de la Biennale, un "quartier des minots" a été créé. "Dans cette installation, on laisse la parole aux enfants. Généralement, ils ne sont jamais questionnés sur les questions d'architecture, or ils ont un rôle central dans l'espace urbain", dit l'architecte espagnol Gianluca Stasi.
Pendant la Biennale, les enfants de l'atelier Les ArchiMinots de Marseille et les enfants lyonnais construiront dômes et coupoles. Ateliers, conférences, expositions, performances et projections animeront aussi ce premier rendez-vous, dont une nouvelle édition est prévue en 2019.