"Nous avons un budget d'APL de 19 milliards d'euros, un budget d'aides au logement de 30 milliards d'euros, ce qui est le record en Europe, avec en corollaire: pas suffisamment de logements et des loyers trop importants. Il y a donc un problème", a déclaré le ministre sur RTL.
"Quand on met 1 euro de plus sur l'APL, ça fait 78 centimes de hausse des loyers : il faudra bien sortir de ce système qui est pervers", a-t-il poursuivi, défendant la baisse très critiquée, à partir d'octobre, de 5 euros mensuels des aides personnelles au logement annoncée par le gouvernement.
Interrogé pour savoir si cette baisse s'appliquerait au-delà des trois derniers mois de l'année 2017, le ministre n'a pas clairement répondu."En l'état, nous sommes sur le budget 2017, ce budget, il faut le boucler", a-t-il dit, ajoutant : "Nous devons engager une réforme globale des aides personnelles au logement".
"C'est quelque chose qui est tout à fait indispensable parce que c'est comme un camion fou, un bateau ivre, nous sommes avec des montants qu'il faut arriver à maîtriser mais surtout avec des réformes structurelles à mettre en place", a jugé M Mézard.
"Ce qui justifie aussi une réforme, c'est que le coût de fonctionnement des APL est de 600 millions d'euros", a-t-il affirmé. Interrogé sur l'échéance à laquelle se fera cette réforme, le ministre a répondu: "Nous travaillons sur un projet de loi logement (...) qui sera prêt à l'automne". "Il sera déposé en octobre-novembre, et je souhaite qu'il soit débattu le plus rapidement possible", a-t-il indiqué.
"L'objectif, c'est de permettre de construire plus vite, plus facilement, simplifier toutes les formalités et prendre un certain nombre de mesures pour provoquer un choc de l'offre dans ce pays", a affirmé M Mézard.
Dans le secteur du bâtiment tout est pervers: Les Caisses des congés payés parasitent inutilement ce secteur, depuis 1940, depuis Pétain. Cette prestation est un surcout pour les entreprises, mais en plus les caisses s’arrangent pour ne pas payer 200 millions de congés par an qui sont pourtant dus. C’est la cour des comptes qui le dit dans son rapport. Obliger une entreprise à adhérer à une association, sans une réelle nécessité, est contraire à la convention des droits de l’homme, mais en plus les salariés bénéficiaires ne sont pas représentés dans les conseils d’administrations, et les obligés cotisants n’ont pas de droit de regard direct dans la gestion, alors qu’ils sont caution solidaire face aux éventuelles pertes financières des caisses. (C’est indiqué dans leurs statuts). Que font la justice, les représentants politiques et syndicaux, face à ce scandale ?
Dans le secteur du bâtiment tout est pervers: Qualibat parasite inutilement ce secteur en imposant sa farce RGE, obligatoire depuis 2014. Son pseudo service est un surcout qui est forfaitaire et donc discriminatoire. Sans réel contrôle technique, il n’offre aucune garantie au consommateur, il ne constitue qu’une contrainte administrative qui freine les initiatives et détruit les réseaux de confiance naturels constitués par le bouche à oreille, qui lui est gratuit et très efficace. Les clients doivent choisir, soit perdre les aides de l’état, soit perdre leur artisan habituel. Les artisans doivent choisir, soit perdre du CA, soit s’enquiquiner et augmenter leurs prix. Qualibat, sous tutelle des organisations professionnelles, joue le rôle du Kapot.
Dans le secteur du bâtiment tout est pervers, encore maintenant : L’Union des caisses de congés payés du bâtiment remet ça avec une carte d’identification. Tout salarié devra l’avoir sur lui, tout écart sera sanctionné par une amende de 2000 €uros. La lutte contre le travail illégal est l’alibi officiel de cette stratégie d’embrigadement. Mais ce système pervers permettra aux élites qui dirigent les OP de frauder en toute sécurité. Etant « juge et partie » ces élites pourront ainsi faire jouer leur ascendant sur les plus petits. Gare à celui qui refusera de se soumettre à ce système féodal. Heureusement que la plupart des inspecteurs du travail s’en détournent moralement et refusent de jouer ce jeu pervers, ils ne sont pas dupe et n’alimenteront pas ce faux semblant.
Dans le secteur du bâtiment tout est perverti, même la science ! Reconstituée dans des commissions adhoc, au fil des années, la science thermique du bâtiment est devenue un dogme « hors sol », elle échappe ainsi aux réalités physiques. Les lobbies y imposent des moteurs de calculs hyper précis, mais fondés sur des principes foncièrement faux à 30% près. Ainsi cette théorie montre qu’il faut toujours consommer plus pour isoler plus, alors qu’il faudrait simplement consommer mieux, mais que ce mieux n’est pas réglementaire, et que le citoyen en est détourné par ceux là même qui monopolisent le conseil thermique par la loi. Par exemple, contrairement à ce dogme, R=4 + R=4 n’est pas égal à R=8
Qui perverti ainsi le secteur du bâtiment ? Les systèmes de gouvernance y sont trop hiérarchisés. Ils sont sclérosés par des élites régnantes anciennes et ancrées, dont le principal objectif est de rester conforme à la pensée dominante, sans autre motivation que de tenir sa place, sans capacité d’exercer un sens critique sur leur modes organisationnels, qui sont lourds d’intérêts financiers et d’investissements inadaptés. Ce gouvernement prétend pouvoir initier des changements structurels, il peut ici le prouver.
L’APL est utile pour de très nombreuses familles. S’il provoque l’augmentation des loyers, c’est parce qu’il est très mal calculé. En effet, l’APL est calculé en fonction du revenu de la famille et de sa composition et non pas en fonction du loyer du logement concerné. Ainsi, une famille donnée touchera le même APL si elle loue un T3 ou un T6. Du coup, il y a des familles qui touchent plus d’APL qu’elles ne paient de loyer !!! Conséquence pour les bailleurs qui touchent directement l’APL de leurs locataires : chaque mois, ils doivent rembourser à leurs locataires le différentiel entre l’APL versé par l’Etat et le loyer prélevé aux locataires. Car ce différentiel appartient au locataire, il n’a pas l’obligation de le rendre à l’Etat. Au lieu de diminuer l’APL pour tout le monde de façon arbitraire et injuste, il serait plus judicieux de plafonner l’APL au montant du loyer concerné. Voilà une économie simple, juste et non discriminatoire. Et il serait aussi judicieux d’obliger les grandes familles à louer des grands logements en rapport avec leur composition familiale car certaines justement préfèrent vivre à 6 dans un T3 que dans un T6 car elles peuvent ainsi utiliser le différentiel pour consommer. Et ça réglerait aussi le problème de manque de logement car à l’heure actuelle, ce sont les petites Typologies qui sont le plus demandées.
platine
Si le gouvernement veut éliminer les « systèmes pervers » du secteur du bâtiment, il a bien mieux à faire que de priver les plus faibles d’une ressource qui leur est nécessaire pour faire face à leur besoin de logement. Une économie plus utile serait d’arrêter les systèmes « perdant / perdant »qui coutent à tous et qui ne rapportent à personne, sauf à quelques parasites justement en charge de l’entretien de ces systèmes pervers.