"Je tire le signal d'alarme depuis des mois sur les dépassements de budget", a affirmé Mme Pécresse lors d'un point de presse en marge d'une opération de promotion du covoiturage.
Selon la lettre spécialisée Mobilettre, le budget du Grand Paris Express, d'un coût initial de 22 milliards d'euros en 2010, pourrait passer à 35 milliards au rythme actuel. Le rôle de la Société du Grand Paris (SGP), chargée du chantier du Grand Paris Express, "est de tenir dans l'enveloppe qui lui a été allouée", a prévenu la dirigeante.
A défaut, elle a souhaité que l'on puisse "auditer le budget de la SGP et nous dire clairement ce qu'on peut faire, ce qu'on ne peut pas faire". "Je souhaite que les lignes soient sanctuarisées, je souhaite que toutes les lignes puissent se faire, mais ça supposera peut-être un phasage, des mesures correctrices, et sur les gares, je mets en garde sur les gestes architecturaux qui conduisent à déséquilibrer le coût", a-t-elle poursuivi.
Contactée, la SGP n'a pas réagi dans l'immédiat. Mme Pécresse s'est aussi dite "très inquiète parce qu'il y a aussi 1,5 milliard d'interconnexion entre le réseau Grand Paris Express et les gares, notamment Saint-Denis, La Défense et Champigny, personne ne sait qui paiera".
"Faire un nouveau réseau qui ne se connectera pas à l'actuel, c'est quand même un tout petit peu ballot", a-t-elle ironisé. "Il faut vraiment que sur cette question du Grand Paris Express, on mette les choses au clair et que le gouvernement prenne des engagements fermes".
Premier chantier d'Europe, le Grand Paris Express prévoit 200 km de métro automatique autour de Paris et 68 nouvelles gares d'ici à 2030. Cette modernisation des infrastructures constituait l'un des arguments phares du dossier présenté par Paris pour décrocher les jeux Olympiques 2024.