Cette opération, nouvelle étape de la stratégie de Total pour se développer dans les énergies vertes, prendra la forme d'une augmentation de capital d'un montant de 237,5 millions d'euros, a indiqué le groupe, qui compte à terme prendre le contrôle de la société.
Eren Re a été créée en 2012 par David Corchia et Pâris Moratoglou, ancien fondateur et dirigeant de la filiale d'EDF, EDF Energies nouvelles. La société est spécialisée dans le solaire, l'éolien et l'hydraulique, et détient 650 mégawatts de capacités installées ou en construction, avec un fort tropisme pour les pays émergents (Brésil, Argentine, Inde, etc.). Elle vise 3 gigawatts installés d'ici 5 ans.
Pour Total, cette opération a le double bénéfice d'"un développement sur le segment complet de la production d'énergie renouvelable", de l'amont avec sa filiale américaine SunPower, fabricant de panneaux solaires, jusqu'à l'aval avec la production d'électricité, et de permettre au groupe de mettre un pied dans l'éolien, a expliqué le PDG de Total, Patrick Pouyanné.
Une fois obtenu le feu vert des autorités de la concurrence et l'opération finalisée, d'ici la fin de l'année selon Patrick Pouyanné, Eren Re prendra le nom de Total Eren. Ensuite, et c'est ce que prévoit l'accord annoncé, "on prendra le contrôle d'Eren Re dans 5 ans", ce qui représentera une opération "entre 1 et 2 milliards d'euros", a assuré M. Pouyanné.
Depuis la prise de contrôle de SunPower en 2011, Total s'est progressivement renforcé sur le segment des énergies renouvelables, avec des projets dans les biocarburants, l'acquisition du spécialiste français du stockage d'électricité Saft l'an dernier, ou encore la création cette année d'une entité dédiée au solaire, Total Solar.
Par ailleurs, Total a aussi annoncé mardi l'acquisition de la société française GreenFlex, spécialisée dans l'efficacité énergétique. Le montant de l'opération n'a pas été dévoilé mais GreenFlex prévoit de réaliser cette année un chiffre d'affaires de 350 millions d'euros.