"Le doublement du Fonds chaleur est une nécessité immédiate", estime l'association Amorce (regroupant notamment collectivités et entreprises) et le Syndicat national du chauffage urbain (SNCU).
Ce Fonds géré par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a été créé en 2009 pour soutenir le développement de la production renouvelable de chaleur.
Le précédent gouvernement n'avait pas tenu sa promesse d'en doubler les moyens d'ici 2017. Le budget de l'Etat pour 2018, dévoilé fin septembre, prévoit de stabiliser les crédits de ce fonds à 200 millions d'euros.
"La réduction du Fonds chaleur au lieu de son doublement (...), les décalages de trésorerie de l'Ademe, la complexification des systèmes d'aides, ont comme conséquence, dès cette année, une baisse du volume de projets à court terme", déplorent Amorce et le SNCU.
"Il y a urgence à rétablir la priorité et à allouer les moyens nécessaires à la mobilisation des énergies locales par les réseaux de chaleur, seul moyen d'accélérer la transition énergétique", estiment-ils.
Ils demandent aussi de "clarifier les dispositifs d'accompagnement tels que les certificats verts, les avances remboursables, le CITE (crédit d'impôt pour la transition énergétique) afin de préserver les filières de production".
Les réseaux de chaleur et de froid sont constitués d'un réseau de canalisations aboutissant à plusieurs bâtiments ou sites. Ils comprennent des installation de production ou photo de récupération de chaleur ou de froid.Les réseaux utilisaient 53% d'énergies renouvelables et de récupération en 2016 (après 50% en 2015).
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