Légende : vue large des réseaux de tubes posés ©Eurovia
L'innovation d'Eurovia repose sur un échangeur thermique composé d'un système de tubes placés juste sous la route et qui engrange la chaleur produite par le soleil sur la chaussée.
Ensuite, cette chaleur peut être stockée dans un autre réseau de tubes situé à environ 1 mètre sous terre. Elle permet ainsi d'alimenter des bâtiments voisins --logements, bureaux ou industries-- en chauffage ou production d'eau chaude.
L'hiver, lorsque la route est gelée ou enneigée, une pompe récupère aussi la chaleur située dans le sous-sol pour la faire remonter dans les tubes situés sous la route et ainsi réchauffer la chaussée.
Eurovia, qui ne précise pas le coût de ce système, le teste depuis juillet sur 500 m2 de la voie d'accès au parking poids lourds du péage de Saint-Arnoult dans les Yvelines. Il permet de chauffer le rez-de-chaussée d'un bâtiment d'accueil sur le site.
En août, cette innovation a été installée à Pontarlier (Doubs) pour réchauffer le revêtement du parking d'un lycée. La chaleur utilisée sera issue du réseau de chaleur de la ville, alimenté par un incinérateur de déchets. Eurovia vise "une industrialisation complète" pour l'installation de cette route par les engins de travaux "traditionnels", explique-t-il.
Plusieurs projets de routes "intelligentes" sont actuellement développés en France. Eiffage met par exemple au point un revêtement plus sûr en conditions extrêmes, rafraîchi en été et réchauffé en hiver par la géothermie.Colas (groupe Bouygues) a développé une route solaire, aujourd'hui en cours d'expérimentation. Eurovia et Colas travaillent aussi sur des capteurs pour évaluer l'état des routes.
Pose des echangeurs ©Eurovia