Le nombre d’auto-entrepreneurs ayant une faible expérience professionnelle progresse : 32% déclarent n’avoir que 5 années d’expérience, contre 19% l’an passé. Une progression que l’on peut notamment mettre en parallèle avec l’arrivée des femmes qui n’avaient, jusqu’alors, jamais ou peu travaillé. Le chiffre d’affaires cumulé depuis le démarrage de leur activité se situe, pour une forte majorité (84%), au-dessous de 20 K€. 61% exercent une activité de prestations de services uniquement (vs 65% en 2009). 25% exercent une activité mixte de vente et de prestations de services (vs 22% en 2009) et 14% une activité de vente pure (vs 13% en 2009). L’activité par secteur se répartit comme suit : 25% dans les services à la personne (dont 10% en assistance informatique), 25% dans les autres services, 17% dans le commerce, 16% en professions libérales, 16% dans le bâtiment.
Aujourd’hui, 43% des auto-entrepreneurs exercent leur activité à temps plein : ils ne sont ni salariés, ni inactifs, ni étudiants ou en recherche d’emploi. Cet investissement temps est encore un signe fort du désir de création d’entreprise. 59% des auto-entrepreneurs interrogés cette année déclarent s’être lancés seuls, sans faire appel à une aide extérieure. C’est 11% de plus qu’en 2009. De même 62% se lancent sans aucune étude préalable ni étude de marché ni business plan. Ils font donc confiance en leur instinct. Compte tenu de la faible part de risque induite par le régime, de sa vulgarisation et de la multiplicité des sources d’information de qualité disponibles sur Internet, les auto-entrepreneurs se sentent confiants et suffisamment informés pour se lancer (86% estiment disposer de suffisamment d’informations).
Sur le quart d’auto-entrepreneurs qui ne se jugent pas suffisamment informés, 46% souhaiteraient disposer de plus d’informations sur l’évolution de leur entreprise vers une autre forme juridique. Le besoin d’accompagnement sur l’aspect commercial de leur activité est prégnant. Les auto-entrepreneurs rencontrent, au quotidien, les mêmes difficultés que celles citées il y a un an : trouver des clients (pour 45% d’entre eux) et établir leurs tarifs (23%) ; deux enjeux majeurs et incontournables pour réussir leur développement. Seuls 11% estiment aussi que la principale difficulté réside dans le financement de leur projet (contre 6% il y a un an).
Pour se faire connaître, les auto-entrepreneurs utilisent les moyens du bord. 90% font ainsi confiance au bouche-à-oreille. A noter toutefois qu’Internet occupe une part grandissante dans leurs moyens d’assurer leur promotion. 39% ont leur propre site Internet (3% de plus que l’an passé) et 23% utilisent les réseaux communautaires (+ 5%). Pour commercialiser leurs produits ou leurs services, beaucoup utilisent le téléphone (43%), leur site Internet (39%) et le bouche-à-oreille (11%, soit 6% de plus qu’il y a un an).
L’auto-entrepreneur, un régime toujours autant plébiscité : 97% des auto-entrepreneurs referaient aujourd’hui le même choix ! Bonne nouvelle pour la pérennité du régime : aujourd’hui un auto-entrepreneur sur trois (32%) souhaite transformer son activité en statut d’entreprise classique. C’est 14% de plus qu’en 2009. A noter que la moitié d’entre eux envisagent de se tourner vers un régime individuel (28% en EIRL et 21% en EURL). Et 39% souhaitent concrétiser ce changement à moins d’un an, contre 17% en mai 2010. Le régime fait donc ses preuves comme tremplin de la création d’entreprise.
Parmi les raisons qui les motivent à évoluer vers un régime classique, le seuil légal de chiffre d’affaires, l’embauche de personnel et la récupération de la T.V.A. figurent en tête. Pour faciliter l’évolution du statut juridique de leur activité, les auto-entrepreneurs attendent essentiellement des conseils comptables (65%), fiscaux (62%), juridiques (57%) et commerciaux (33%). En termes de chiffre d’affaires, seuls 21% pensent dépasser le plafond dans moins d’un an. Un chiffre qui reste stable depuis le dernier Baromètre Ciel en mai
2010.
*Les résultats ci dessus reflètent les réponses fournies par 622 auto-entrepreneurs.